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Disparition de Delphine Jubillar : son mari Cédric reste en détention

Cédric Jubillar est en détention provisoire depuis le 18 juin 2021. [Fred SCHEIBER / AFP]

Le juge des libertés a tranché : Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de son épouse Delphine et placé en détention depuis près d'un an, va rester en prison.

Le juge des libertés et de la détention du tribunal judicaire de Toulouse a décidé de maintenir Cédric Jubillar en prison, ont annoncé ce lundi 13 juin ses avocats, assurant faire appel de cette décision.

Comme le prévoit la loi pénale, Cédric Jubillar, soupçonné d'avoir tué son épouse Delphine, disparue depuis fin 2020, avait été présenté jeudi dernier devant le juge afin d'étudier son maintien ou non en détention.

«Nous avons plaidé longuement, devant un magistrat extrêmement attentif», avait affirmé Me Alexandre Martin, un des avocats de Cédric Jubillar, à la sortie de l'audience à huis clos. «C'est un juge qui a un regard nouveau sur ce dossier et qui a écouté, pris des notes pendant ces longues heures de plaidoirie et qui a décidé de réfléchir et de rendre sa décision lundi prochain», avait-il précisé.

La législation prévoit en effet que chaque personne placée en détention provisoire depuis un an doit voir sa situation être automatiquement réévaluée. Or, Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de son épouse Delphine depuis sa disparition, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, se trouve dans ce cas depuis le 18 juin 2021.

D'autres aspects à examiner que l'avancée de l'enquête

Si le détenu et ses avocats ont depuis déposé cinq demandes de remise en liberté (toutes rejetées), sur la base des éléments de l’enquête qui ne suffiraient pas, selon eux, à le maintenir derrière les barreaux, l’audience de ce jeudi ne devait pas uniquement reposer sur les charges qui pèsent sur le mis en cause et sur les soupçons allant à son encontre.

Afin de décider d’un renouvellement du mandat de dépôt, ou non, le juge des libertés et de la détention a aussi examiné d’autres critères. Notamment le fait que sa sortie de prison puisse provoquer un trouble à l’ordre public, rappelle La Dépêche. Il a aussi été question des garanties que Cédric Jubillar peut apporter pour se présenter à la justice et à la police à chaque fois que cela lui sera demandé, avec la question de son lieu de résidence.

Concernant l’avancée de l’enquête, des proches de Delphine ont réalisé de nouvelles recherches lundi 6 juin à proximité de la maison où le couple vivait, à Cagnac-les-Mines. Des détecteurs de métaux ont été utilisés, de même qu’un aimant pour sonder des marécages et un petit lac. Aucune découverte n’a été dévoilée. Quant aux déclarations de l’ex voisin de cellule de Cédric Jubillar, qui affirmait qu’il lui avait dit que le corps de sa femme avait été enterré, elles ont été dénoncées par la défense, l’accusant d’avoir parlé pour obtenir une libération anticipée de prison.

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