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Paris : baptisé «Sequana», le tunnelier du bassin d'Austerlitz a été inauguré

Le tunnelier «Sequana» amènera les eaux du réseau d’égout vers le nouveau bassin de stockage d’Austerlitz. Le tunnelier «Sequana» amènera les eaux du réseau d’égout vers le nouveau bassin de stockage d’Austerlitz. [© Twitter/ @Prefet75_IDF]

Baptisé «Sequana», le tunnelier du tout nouveau bassin de stockage d'eau pluviale en construction dans le quartier de la gare d'Austerlitz (5e) a été inauguré ce lundi 4 juillet par la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Inauguré en grand pompe ce lundi, le tunnelier «Sequana» du bassin d’Austerlitz doit permettre de creuser «le tunnel intercepteur qui amènera les eaux du réseau d’égout vers le nouveau bassin de stockage d’Austerlitz». Le but de ce nouveau tunnel ? Eviter les déversements d’eaux usées dans la Seine en cas de fortes pluies.

Un bassin de stockage en construction

Co-financé par la Ville de Paris, l’Agence de l’eau Seine Normandie et le service public de l’assainissement francilien (SIAAP), le projet de construction du bassin de stockage d'eau pluviale, près de la gare d'Austerlitz, sous le square Marie-Curie (13e), est destiné à recueillir l'excédent des eaux pluviales, qui – aujourd'hui – se déverse dans la Seine.

Une fois construit, ce bassin de stockage – une cuve cylindrique en béton de 50 mètres de diamètre et 34 mètres de profondeur – pourra contenir 46.000 m3 d'eau. Soit «l'équivalent de 20 piscines olympiques», s'était félicitée Colombe Brossel, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la propreté et de la réduction des déchets, lors de la présentation de ce projet.

Selon la municipalité, l'objectif est ainsi «de réduire le nombre de jours de déversements par 10». «Autrement dit, Paris n'ouvrira ses déversoirs [vers la Seine, ndlr] que très rarement, en cas d’orage», communique l'Hôtel de Ville, qui rappelle que «les bénéfices pour la biodiversité et la qualité du fleuve» qui en découleront seront «donc très importants».

UN PAS VERS LA DÉPOLLUTION DE LA SEINE ?

Une construction ambitieuse qui s'inscrit dans une politique plus globale de dépollution de la Seine, notamment portée par la Ville de Paris en vue de la tenue des Jeux Olympiques, à l'été 2024. Et ce, avec l'objectif que plusieurs épreuves – notamment celle de triathlon – puissent être organisées directement dans la Seine

Et les efforts portent leurs fruits, car d'après les premières données dévoilées par la municipalité, les rejets d'eaux usées «ont déjà été réduits par 10 en 30 ans grâce à l’automatisation et la supervision du réseau». Concrètement, on est passé de 20 millions à 2 millions de m3 d’eaux sales déversés par an dans la Seine. Résultat, il y aurait déjà 10 fois plus d’espèces de poissons dans Paris que dans les années 70.

«Environ 1,8 milliard d'euros sont aujourd’hui sur la table pour rendre la Seine baignable d’ici à 2024», avait d'ailleurs annoncé Emmanuel Grégoire en octobre dernier. Le premier adjoint à la mairie de Paris, chargé de l'urbanisme, avait alors assuré que «trois piscines» seraient, d'ici aux Jeux Olympiques, «installées [sur la Seine] pour pouvoir en profiter».

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