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Sécheresse : les maisons fissurées de plus en plus nombreuses

En France, des millions de maisons sont concernées par les fissures. Mais la multiplication des épisodes de sécheresse a rendu le phénomène de plus en plus fréquent.

La prise en charge reste complexe. Les multiples épisodes de canicule et de sécheresse ont fait ressurgir des fissures dans bon nombre de maisons françaises. Mais la procédure pour les réparer n'est pas toujours évidente. 

En effet, la publication d’un arrêté de catastrophe naturelle est nécessaire pour que l’assurance règle la facture des travaux. Dans les Deux-Sèvres, une association regroupant près de 600 propriétaires victime de fissures, souhaitent que le processus soit simplifié.

De fortes températures qui ne sont pas sans conséquence, notamment en ce qui concerne le habitations. «Nous sommes partis six jours en vacances au mois de juillet. On est revenus et une fissure est juste apparue», explique Arnaud Chargelegue, propriétaire à La Peyratte. Mais cela est sans compter les fissures déjà présentes, notamment au niveau de la porte d’entrée ou celle de la fenêtre de la chambre qui ne ferme plus. 

Aucun doute sur l’origine de ces fissures, puisqu’il n’a quasiment pas plu depuis deux mois. «Apparemment j’ai de l’argile A4, donc très sévère. Très réactif à la sécheresse et aux gonflements une fois qu’il y a de l’eau», déclare ce propriétaire. 

Des coûts de travaux colossaux

Des fissures qui apparaissent, quand en séchant, l’argile sous la maison, se rétracte. Arnaud subit ce phénomène depuis 2011. Près de 200.000 euros de travaux ont déjà été réalisés. «Tout ce qui est en gris, c’est ce qui a déjà été réparé. On voit qu’au bout d’un an et demi, c’est refissuré», conclue Arnaud. 

«Ça, c’est la fissure qui est la plus impressionnante chez nous», montre Fabienne. Chez elle, comme chez Arnaud, les travaux seront pris en charge par l’assurance, car un arrêté de catastrophe naturelle sécheresse couvrant leur commune a été publié. 

Une condition qui selon ces militants associatifs, laisse de côté de nombreux propriétaires, notamment ici dans les Deux-Sèvres. «L’arrêté de fin juillet et l’arrêté qui a été publié début août, concerne 24 communes des Deux-Sèvres en tout. Mais il faut bien se dire que quasiment dans toutes les communes des Deux-Sèvres, il y a des personnes qui ont des problèmes de fissures.

Certaines personnes attendent depuis 3 ans un arrêté de catastrophe naturelle», déclare Fabienne Gilliard, secrétaire de l’ASSPB79. En France, selon les autorités, dix millions de maisons risquent de fissurer à cause de la sécheresse.  

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