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LGV Lyon-Turin : des opposants se rassemblent aujourd'hui en Savoie contre «un mégaprojet inutile»

Depuis plusieurs années, des collectifs de manifestants luttent contre la construction de cette ligne reliant la France et l'Italie. [JEAN-PIERRE CLATOT / AFP]

Ce dimanche 4 septembre, un rassemblement est organisé à Villarodin-Bourget (Savoie) contre le projet de Ligne à grande vitesse (LGV) reliant Lyon à Turin, en Italie. Les divers collectifs dénoncent le coût astronomique du projet et la sécheresse que provoque les travaux.

La contestation ne faiblit pas. Plusieurs collectifs se sont donné rendez-vous ce dimanche 4 septembre à Villarodin-Bourget, en Savoie, afin d'appeler à l'arrêt du projet de Ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, dont les travaux ont commencé en 2016, sous la présidence de François Hollande.

Ce projet, dont les premières discussions remontent à 1991, doit être mis en service en 2032. L'objectif de cette liaison ferroviaire est de raccourcir le temps de trajet entre Paris et Milan de sept à quatre heures, de faciliter la circulation des marchandises et des Européens entre la France et l'Italie.

«Il faut l'arrêter...»

Parmi les appels à la manifestation, l'Union syndicale solidaires Savoie et Sud Rail Alpes indiquent, dans un tract rédigé d'une voix commune, que «ce mégaprojet est inutile, il faut l'arrêter... C'est possible et nécessaire». Pour rappel, le coût de cette portion en LGV a été chiffré pour un coût total de 28 milliards d'euros, répartis entre la France, l'Italie et l'Union européenne.

Selon les deux groupes syndicaux, «la crise climatique a pris un nouveau tournant avec les événements dramatiques de cet été et l'énième alerte du Giec... Qui doivent inéluctablement nous obliger à amplifier les mobilisations pour la justice sociale et écologique».

La période de sécheresse estivale a conduit à de nouvelles manifestations cet été, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. «On a calculé et on atteint cinq millions de m3 d'eau par an. Ce qui équivaut à la consommation d'eau de 200.000 habitants. Il va vraiment y avoir un manque d'eau», explique Philippe Delhomme, coprésident de l'association Vivre et agir en Maurienne.

Syndicats et collectifs s'insurgent également du choix d'un projet de LGV transfrontalier plutôt que «d'améliorer, dès décembre, l'offre ferroviaire en Maurienne et le retour des trains de nuit dans cette vallée». De plus, l'État n'a pas encore décidé qu'elle serait le tracé de la ligne de fret, tout comme celui réservé aux voyageurs. La voie ferrée transfrontalière doit, elle, relier les communes de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) à Suse (dans la région du Piémont, en Italie).

Une réunion publique sera organisée le vendredi 23 septembre, en présence de députés et d'élus savoyards, afin de discuter des conséquences environnementales de ce chantier.

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