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Paris : les élus écologistes gagnent du terrain et entendent peser plus lourd face à la majorité

Au Conseil de Paris, les Ecologistes gonflent leur rang et passent de 23 à 28. Au Conseil de Paris, les Ecologistes gonflent leur rang et passent de 23 à 28.[© Ludovic MARIN / AFP]

C'est une fusion sur fond d'urgence environnementale : les groupes des Ecologistes et Générations au Conseil de Paris n'en forment désormais plus qu'un. Ensemble, ces élus fraîchement unifiés ont organisé une réunion ce mercredi 7 septembre pour évoquer leurs priorités communes, qu'ils porteront avec ardeur au Conseil de Paris.

De 23, les Ecologistes au Conseil de Paris passent à 28, avec l'arrivée au sein du groupe de la quasi-totalité des élus Générations. Pour participer, pas besoin d'être encarté à Europe Ecologie Les Verts, il suffit d'être convaincu de l'urgence environnementale et sociale et d'être prêt à porter haut et fort la politique en faveur de la transition écologique de Paris.

«L'objectif, c'est d'unir nos forces»

«C'est un choix qui découle du travail enclenché depuis plus d'un an. Au niveau national, il y a eu un vrai rapprochement, pour former le pôle "écolo". On a travaillé ensemble pour la primaire, puis pour la présidentielle. La suite, cette fusion au Conseil de Paris, s'est faite de manière naturelle et logique», explique Mélody Tonolli, ancienne du groupe Générations.

Pour cette élue du 14e, qui n'a pas hésité à rejoindre les Ecologistes et qui se décrit comme une «citoyenne engagée», le moment est venu «d'unir nos forces pour peser le plus possible au sein de la majorité». «Être 28, ça va nous permettre de peser plus fortement dans les débats», explique-t-elle, rappelant que «seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin».

Un sentiment partagé par la présidente du groupe des écologistes de Paris, Fatoumata Koné, qui reprend la même expression. «L'objectif, c'est d'unir nos forces», avance celle qui prend naturellement la tête du nouveau groupe Les Ecologistes. «Si on n’utilise pas ce mandat pour réellement adapter notre ville et réussir la transition écologique de Paris, on le vivra comme un échec», confie l'élue du 19e.

Pour elle, ce rapprochement est une évidence, tant les élus se sont «rendus que [leurs] politiques étaient proches voire identiques». «La priorité, c'est d'avancer sur les questions climatiques et sociales. Et lorsque les projets proposés par la majorité n'iront pas dans ce sens, on se laisse libre de les débattre voire de voter contre au Conseil de Paris», assume Fatoumata Koné. 

«accélérer les transformations pour Paris»

Parmi les priorités portées par ce nouveau groupe reviennent deux leitmotivs : l'urgence climatique et l'urgence sociale. Au programme donc : la poursuite des chantiers liés aux mobilités douces, mais aussi l'accélération de la débitumisation, de la rénovation thermique des bâtiments, notamment des bâtiments publics «aujourd'hui inadaptés», de la lutte contre la précarité énergétique, et celle contre la spéculation et financiarisation de la Ville de Paris.

«On pense que pour protéger les plus fragiles, il faut que les actions de la ville prennent une nouvelle ampleur, qu'on donne la priorité à tout ce qui est "transition écologique" et "solidarités". On ne dit pas que rien n’a été fait, mais il faut encore accélérer», poursuit Mélody Tonolli.

«On avance sur certains plans, sur la mobilité par exemple, mais on est à la traîne sur d'autres», déplore la présidente des Ecologistes. Dans son viseur, les grands projets d'urbanisme dépassés : «on a une tour Triangle énergivore et plus du tout adaptée, on a réussi à faire tomber le projet de tour Bruneseau, mais là, on est en train de discuter d'une future dalle de béton porte de Montreuil. Personne ne fréquente de dalle de béton l'été».

«Nous comptons aussi parler du social, de la nécessité de faire un bouclier social pour protéger les plus pauvres. Ce sont eux qui ne partent pas en vacances l'été, er qui souffrent. Pour eux, il faut accélérer». Et de conclure : «malheureusement, l'actualité nous donne raison. A 28 dont 2 maires d'arrondissement et 7 membres de l'exécutif, on sera plus forts, sans doute plus entendus. On espère avoir cet impact-là».

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