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«Une mauvaise polémique» : Manuel Bompard s'explique après ses propos sur «la gifle»

Le député insoumis Manuel Bompard s'est fendu d'un communiqué après ses propos polémiques.[JOEL SAGET / AFP]

Après avoir déclaré, ce vendredi matin dans La Matinale de CNEWS, en réagissant à l'affaire Quatennens, qu'«une gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours», le député LFI des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, s'est fendu d'un communiqué dans l'après-midi, tentant d'éteindre l'incendie «d'une mauvaise polémique».

Un rétropédalage. Le député insoumis Manuel Bompard a publié un communiqué pour revenir sur ses propos tenus dans La Matinale de CNEWS, ce vendredi matin.

Face à Laurence Ferrari, le député LFI des Bouches-du-Rhône avait déclaré, concernant la gifle qu'Adrien Quatennens a reconnu avoir donné à son épouse, «ne pas minimiser les choses».

«J'essaye de faire la part des choses, mais une gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours. Et une gifle n'est pas égale à un homme qui est accusé de viol après avoir drogué les personnes qui l'accusent», avait-il ainsi dit. 

Des propos qui avait aussitôt suscité une levée de boucliers dans la classe politique.

Dans sa «mise au point» publiée cet après-midi, intitulée «à propos d'une mauvaise polémique», Manuel Bompard se défend pourtant d'avoir voulu «minimiser» cette gifle.

Il s'appuie notamment sur le principe du «violentomètre» mis en place par des «associations féministes», qui justifierait ainsi ce principe de gradation dans le cas des violences faites aux femmes, quand bien même ce même violentomètre place les coups et les gifles à égalité :

«Je n'ignore pas que les situations de violence conjugales commencent souvent par une gifle. C'est une cruelle vérité», indique aussi Manuel Bompard. Mais, selon lui, «la gradation ne sert non pas à minimiser les faits mais à adapter les réponses et les sanctions».

Une réponse à ses détracteurs qui, précisément, l'accusent d'avoir développé une échelle de gravité des violences, dans le but de protéger son collègue Adrien Quatennens.

Ce matin, la secrétaire d'État Marlène Schiappa, anciennement en charge de l'Égalité entre les femmes et les hommes, n'avait pas non plus mâché ses mots. 

«Taisez-vous, maintenant ! Ça suffit ! C’est à la justice de juger cette affaire. Vos propos font un tort considérable au combat pour la protection des femmes face aux violences. On va vraiment en revenir à débattre pour savoir si frapper une femme c’est acceptable ?! Stop !», a-t-elle écrit sur Twitter. 

«Des propos abjects qui banalisent la violence. Des propos qui abîment le combat contre les violences faites aux femmes. Des propos qui vous discréditent totalement sur ce sujet», a quant à elle réagi l'actuelle ministre déléguée à l'Egalité Femmes-Hommes, Isabelle Rome.

Manuel Bompard assure quoi qu'il en soir n'avoir jamais «dit», «ni pensé» qu'une gifle n'était pas grave. Et que «ceux qui disent ça se trompent et banalisent par là même un acte de violence conjugale», conclut-il.

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