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Retraite à 65 ans : Laurent Berger refuse de «discuter avec un pistolet sur la tempe»

Laurent Berger a confirmé que la CFDT allait continuer de participer au Conseil national de la refondation (CNR) mis en place par Emmanuel Macron.[Ludovic MARIN / AFP]

Avant une réunion intersyndicale ce lundi 3 octobre, puis une autre avec le ministre du Travail Olivier Dussopt dans le courant de la semaine, le patron de la CFDT Laurent Berger a réaffirmé ce dimanche son opposition au recul de l’âge de la retraite à 65 ans.

Laurent Berger reste ouvert au dialogue. Dans un entretien accordé au JDD ce dimanche, le patron du premier syndicat de France a confirmé son opposition à la mesure de recul du départ à la retraite, tout en laissant la place au débat avec les différents partenaires sociaux.

Quelques jours avant une réunion intersyndicale, puis une autre avec Olivier Dussopt, le ministre du Travail, Laurent Berger a posé le cadre des discussions attendues pour cette mesure.  «Il ne s'agit pas pour la CFDT de boycotter les concertations avec le gouvernement. Mais il faudra que le dialogue soit ouvert et loyal», a assuré le secrétaire général de l'organisation.

Plus qu’une simple opposition au projet de loi, ce dernier a mis en avant des idées pour faire évoluer le texte. «Il y a de nombreux sujets sur lesquels nous avons des propositions telles que le minimum contributif, la pénibilité, l'emploi des seniors... Mais les 65 ans, on va les combattre. Porter l'âge de départ à la retraite, "c'est niet"», a détaillé l'homme de 53 ans.

Il a par ailleurs justifié cette opposition par un argument économique, expliquant qu’il fallait arrêter de «prendre les Français pour des idiots. Le risque de déséquilibre budgétaire lié au baby-boom a été maîtrisé (…) Aujourd'hui, le facteur âge n'a plus grand sens: les salariés partent en moyenne à 63,1 ans. Reculer à 65 ans, c'est une mesure brutale. Il n'est pas question de discuter avec un pistolet sur la tempe», a conclu Laurent Berger.

La CFDT ne participera pas à la marche contre la vie chère

Désireux d’accélérer le dossier de la réforme des retraites, les membres du gouvernement ont multiplié les déclarations sur son instauration prochaine ces dernières semaines. Ce jeudi, Elisabeth Borne a notamment annoncé une concertation avec les différents partenaires sociaux, avant une adoption du prochain de loi attendue «avant la fin de l’hiver».

Par ailleurs, Laurent Berger a confirmé lors de son entretien pour l’hebdomadaire que la CFDT allait continuer de participer au Conseil national de la refondation (CNR) mis en place par le président de la République Emmanuel Macron.

En revanche, son organisation, comme «tous les autres syndicats», ne prendra pas part à la marche contre la vie chère le dimanche 16 octobre, à l’appel de LFI, du PS et d’EELV, ainsi que d’autres organisations. «Il ne faut pas confondre démarche politique et action syndicale», a conclu le leader de la CFDT.

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