Dans un communiqué publié ce lundi 3 octobre, Me Jade Dousselin, l’avocate du député LFI Adrien Quatennens, a fait savoir que l’épouse de ce dernier a déposé plainte contre lui à Lille après deux mains courantes ayant déclenché l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Après deux mains courantes ayant déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire, Céline Quatennens a déposé une plainte contre son époux fin-septembre, a-t-on appris ce lundi 3 octobre.
L'épouse d’Adrien Quatennens «est retournée au commissariat le 26 septembre pour dire qu'elle voulait changer ses deux mains courantes en plainte», qui porte «sur les mêmes faits, il n'y en a pas de nouveau», a précisé à l'AFP l'entourage du député LFI.
«Elle était convoquée pour formaliser et préciser le contenu de sa main courante. Elle a évoqué trois faits distincts dont deux très récents, déposant finalement une plainte», a pour sa part indiqué une source proche du dossier.
Le jour-même, Adrien Quatennens a été convoqué dans l'après-midi et a pu être entendu librement sur ces éléments et ces faits, comme le confirme l’avocate du député LFI, Me Jade Dousselin, dans un communiqué.
Par ailleurs, l’avocate estime que «cette plainte n’a aucune incidence sur la procédure actuelle puisqu’elle intervient dans le cadre d’une enquête préliminaire déjà en cours et se borne à reprendre les éléments contenus dans les deux mains courantes sans ajouter d’élément nouveau», a-t-elle dit.
Des SMS envoyés par le député
Pour rappel, Adrien Quatennens est visé par une enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Lille dans le cadre de sa «politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales», après une première main courante déposée par son épouse, et révélée par le Canard Enchaîné mi-septembre.
Son épouse avait entretemps déposé le 24 septembre une nouvelle main courante, a indiqué samedi Me Jade Dousselin, confirmant une information de sources concordantes.
Cette nouvelle main courante «se borne à évoquer des SMS transmis par mon client dans le cadre de leur séparation», qui «ne contiennent aucune message à caractère malveillant ou menaçant», a précisé l'avocate.
«Nous souhaitons aujourd'hui que la Justice puisse poursuivre son travail dans le respect du secret de l'enquête pour assurer sa sérénité et la recherche de la vérité», a-t-elle ajouté.
Dans un communiqué le 13 septembre, après l'article du Canard Enchaîné, Céline et Adrien Quatennens avaient dit avoir appris «par voie d'avocats» que le parquet s'était saisi des faits.
Le député s'est dans la foulée mis en retrait de sa fonction de coordinateur de La France Insoumise, reconnaissant des violences envers son épouse dans un communiqué publié sur Twitter.
Il a notamment admis lui avoir «donné une gifle», il y a «un an», «dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle», affirmant avoir «profondément regretté ce geste».