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Deux-Sèvres : Gérald Darmanin dénonce des actes d'«éco-terrorisme» et promet de rester ferme

Alors que près de 2.000 personnes se sont rassemblées à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), ce dimanche 30 octobre, contre les bassines de rétention d’eau, et ont réussi à sectionner une canalisation, Gérald Darmanin a pris la parole. Le ministre de l’Intérieur a estimé que les modes opératoires adoptés par les manifestants «relèvent de l’éco-terrorisme».

À l’heure où la mobilisation contre le chantier d’une réserve d’eau destinée à l’irrigation agricole à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, se poursuit, Gérald Darmanin est revenu, ce dimanche 30 octobre, sur ces manifestations illégales. Lors de sa prise de parole, le ministre de l’Intérieur a dénoncé des modes opératoires «qui relèvent de l'éco-terrorisme» indiquant qu'une «quarantaine de fichés S» se trouvaient parmi les occupants. 

«Une grande partie de cette manifestation était violente avec des attaques physiques visant les gendarmes, notamment avec des boules de pétanque ou des cocktails Molotov (...) Plus d'une soixantaine de gendarmes ont été blessés dont une vingtaine extrêmement sérieusement», a-t-il dit.

«Cette partie de la manifestation extrêmement violente relève d'activistes. Une quarantaine de personnes fichées S à l'ultra-gauche ont été repérées dans cette mobilisation avec des modes opératoires qui relèvent, et je n'ai pas peur de le dire, de l'éco-terrorisme que nous devons absolument combattre», a ajouté Gérald Darmanin. 

Gérald Darmanin a également indiqué que «plus de 1.700 gendarmes, venus de toute la France, ont maintenu l’ordre républicain dans les Deux-Sèvres et ont réussi à empêcher les activistes, dont la majorité était violents, d’occuper le projet des bassines, empêchant ainsi une ZAD de se construire».

«Le but de cette exemplarité du nombre de gendarmes et d’interventions de la préfète du département était, évidemment, d’empêcher cette installation, ce qui a été réussi (…) Nous l’avons fait pour l’ordre républicain. Cette manifestation était interdite depuis de nombreux jours. Les décisions de la justice ont toutes été rendues en faveur de l’État de droit qui interdisait ce rassemblement et qui consolidait ce projet», a déclaré le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.

«À la demande du Président de la République, j’ai décidé de laisser un maximum de forces de l’ordre. Plus de 1.000 gendarmes resteront sur place le temps que nous nous assurions qu’aucune ZAD ne se construise», a fait savoir Gérald Darmanin.

La canalisation sectionnée

Ce matin, environ 2.000 personnes étaient toujours sur le site et sont parvenues, dans l’après-midi, à sectionner la canalisation. Le collectif anti-bassines, surnom donné à ces retenues, occupe un terrain prêté jusqu'au 19 mai par un agriculteur opposé au projet.

«On a bien l'intention d'en faire l'usage. Ce sera le point de départ de tout un tas d'actions de harcèlement qui vont être menées si les travaux venaient à continuer», a déclaré Julien Le Guet, porte-parole du collectif.

«On attend urgemment un signe de l'Etat et clairement, si dans les jours qui viennent, on n'a pas une annonce d'un moratoire, une remise à plat du projet, on déclenche le dispositif», a-t-il ajouté.

Pour l'heure, les opposants ont pris racine en édifiant des tours de guet.

Samedi, de violents heurts avec les forces de l’ordre sont survenus. Une soixantaine de gendarmes ont été blessés lors des affrontements.

Sur les réseaux sociaux, Gérald Darmanin avait pointé du doigt la nature de ce rassemblement. «Ce chiffre démontre que ce n’était pas une manifestation pacifique mais un rassemblement très violent. J’espère que toutes les forces politiques républicaines condamneront ces violences», a-t-il déclaré.

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