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«Pas pour ma pomme» : sur YouTube, Emmanuel Macron répond aux accusations d'inaction climatique

Dans une vidéo en forme de «FAQ», Emmanuel Macron a défendu son bilan sur l'écologie. [Capture décran YouTube / Emmanuel Macron]

Dans un exercice de questions-réponses diffusé sur sa chaîne YouTube, Emmanuel Macron s'est dédouané des accusations d'inaction climatique.

Emmanuel Macron avait promis il y a une semaine de répondre aux questions que lui adresseraient les Français sur le «défi écologique». Ses premières réponses aux interrogations d'internautes sont contenues dans une vidéo d'une douzaine de minutes, publiée ce dimanche sur sa chaîne YouTube.

Le chef de l'Etat répond notamment à un anonyme qui lui demande : «Comment peut-on se faire condamner 2 fois pour inaction climatique tout en ayant l'audace de faire croire qu'on peut se justifier sur Twitter ?»

«VOUS ÊTES TRÈS SYMPATHIQUE D'ESSAYER DE M'EN COLLER UNE»

«Nous nous sommes faits condamner pour inaction climatique sur la période 2015-2018» quand «la France n'a pas été au rendez-vous des objectifs», lui rétorque Emmanuel Macron, assurant avoir commencé à mettre les «bouchées doubles» dès son élection en 2017 avec des mesures qui ont «commencé à avoir un effet en 2018».

«Vous êtes très sympathique Melvak (pseudo de l'internaute, NDLR) d'essayer de m'en coller une sur Twitter, mais la condamnation pour inaction climatique c'est plutôt pour la période d'avant, pas pour ma pomme», affirme ensuite le président. «Evitons de dire des bêtises et nous accuser mutuellement».

En juillet dernier, le Conseil d'Etat a néanmoins une nouvelle fois sommé l'Etat «d'agir davantage (...) pour respecter ses engagements contre le réchauffement climatique».

«on avance»

Emmanuel Macron, souvent critiqué par les militants écologistes qui jugent son action trop timide et en décalage avec un discours volontariste sur la scène internationale, assure qu'«on n'attend pas la catastrophe».

«Durant le quinquennat passé, 2017-2022, on a réduit deux fois plus vite nos émissions qu'on ne l'avait fait dans les 5 années passées. Et maintenant ce qu'on va faire dans la période 2022-2027, c'est aller encore deux fois plus vite», promet-il.

«On est tous inquiets, on voit les conséquences du dérèglement», affirme-t-il, expliquant que «la planification écologique, déclinée secteur par secteur», permettra «dans les prochains mois» de «mettre plus d'argent» et «faire plus de réformes».

Face à une personne lui demandant quelle mesure «réelle, forte, déterminante, qui ne soit pas juste de la com'», il mène pour l'écologie, le président énumère les mesures de son premier quinquennat : «22.000 km de pistes cyclables», «plus d'un million de logements» rénovés d'un point de vue thermique - «c'est l'équivalent des émissions de la ville de Lyon chaque année qu'on a supprimé grâce à tout ça» -, «plus d'un million de véhicules qu'on a accompagnés pour être changés»...

«J'en ai plein d'autres», sourit-il, avant d'affirmer avoir repris 146 propositions de la Convention citoyenne sur le climat sur 150. «On avance», «les choses se mettent en place», assure-t-il.

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