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Affaire McKinsey : Bruno Le Maire reconnaît des «abus» dans le recours aux cabinets de conseil

Bruno Le Maire estime que les ministères ont «tiré les leçons des abus» commis par le passé. [Bertrand GUAY / AFP]

Ce dimanche 27 novembre, Bruno Le Maire a reconnu un recours «abusif» du gouvernement aux cabinets de conseil dans le passé.

Le gouvernement a parfois «abusé» du recours aux cabinets de conseil tels que McKinsey, d'après Bruno Le Maire. Mais, ce dimanche 27 novembre, le ministre de l'Economie a assuré que cette mauvaise habitude était désormais «corrigée».

Ses propos interviennent alors que deux enquêtes ont été ouvertes par la justice concernant justement l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron, en 2017 et 2022. Elles doivent déterminer si des financements frauduleux n'ont pas été réalisés en retour de contrats publics.

«Je ne commente pas les procédures judiciaires en cours, a prévenu Bruno Le Maire, interrogé par France 3. Ce qui compte est ce que nous faisons pour répondre aux abus qui ont eu lieu sur le recours à des cabinets de conseil extérieurs.»

Avant d'ajouter : «Je le reconnais bien volontiers, nous sommes allés trop loin, depuis des années, c'est ce gouvernement, les gouvernements précédents, des majorités précédentes... On avait pris sans doute trop l’habitude de dire "l’administration n'est pas capable de faire ce travail, on va externaliser et demander à des cabinets de conseil"».

Une pratique réduite de 34% à Bercy

Aujourd'hui «cette dérive est corrigée», a assuré le ministre de l'Economie, qui cite une circulaire de la Première ministre, Elisabeth Borne, demandant au gouvernement de réduire de 15% le recours aux cabinets de conseil. Il s'appuie sur les chiffres de Bercy qui a, selon lui, réduit le recours à ces sociétés de 34% entre le 1er semestre 2021 et le 1er semestre 2022.

Supposant que «la même tendance» peut être observée dans les autres ministères, Bruno Le Maire estime que l'exécutif a appris des erreurs passées. «On doit d’abord s’appuyer sur son administration, surtout quand on a une administration de la qualité exceptionnelle du ministère de l'Economie et des Finances», a-t-il insisté.

Aussi, il n'imagine pas que cette affaire puisse entacher durablement l'image du gouvernement, «à partir du moment où la justice fait son travail, que nous tirons les leçons des abus». «Je ne crois pas que ce soit le sujet de préoccupation majeure des Français», a ajouté Bruno Le Maire.

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