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Attaque contre des Kurdes à Paris : le suspect a reconnu en garde à vue une «haine des étrangers pathologique»

Vendredi peu avant midi, l'homme a ouvert le feu avec une arme de poing rue d'Enghien, situé dans le 10e arrondissement de Paris. [THOMAS SAMSON / AFP]

Lors de sa garde à vue, le tireur présumé interpellé après l’attaque contre les Kurdes vendredi dernier a reconnu une «haine des étrangers pathologique». Le suspect a également indiqué avoir d'abord voulu «tuer des étrangers en banlieue parisienne».

L’homme âgé de 69 ans, soupçonné d’avoir tué trois Kurdes et d’avoir blessé trois autre personnes à Paris vendredi dernier, a reconnu lors de sa garde à vue ressentir une «haine des étrangers devenue complètement pathologique», a fait savoir le parquet ce dimanche 25 décembre dans un communiqué.

Le suspect a également expliqué qu’il s’était, dans un premier temps, rendu dans la matinée à Saint-Denis pour «commettre des meurtres sur des personnes étrangères» avant de renoncer «finalement à passer à l’acte compte tenu du peu de monde présent et en raison de sa tenue vestimentaire l’empêchant de recharger son arme facilement», a ajouté la procureure Laure Beccuau dans le communiqué.

Il est alors rentré chez ses parents, puis est ressorti et s'est rendu peu avant midi rue d'Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris, où il connaissait l'existence d'un centre culturel kurde, et a ouvert le feu tuant une femme et deux hommes présents devant le lieu. 

«Le mis en cause a poursuivi sa progression jusqu’au coiffeur-barbier situé au n°7 de la même rue, où il a blessé trois hommes par balles», a détaillé le parquet.

«Maîtrisé et désarmé par l’une des victimes, il a été interpellé à 11h40 en possession de son arme, de quatre chargeurs contenant au total 14 munitions, d’une boîte de 25 munitions, et d’une sacoche contenant un gant», a-t-il ajouté.

Selon les investigations, l’arme utilisée par le sexagénaire est un pistolet automatique COLT 45 de calibre 11-43.

Aucun intérêt particulier pour la situation des Kurdes

Le tireur présumé, dont la garde à vue a été levée samedi soir pour des raisons de santé avant qu’il ne soit conduit à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, s'est décrit comme «dépressif» et «suicidaire», précisant avoir «toujours eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers» depuis un cambriolage à son domicile en 2016, a précisé la procureure.

Depuis cet incident, les proches de William M. ont remarqué un «changement radical de comportement» chez le suspect. Ce dernier a d’ailleurs été condamné par la justice en juin dernier à un an de prison pour avoir grièvement blessé au couteau les cambrioleurs. Il a fait appel.

Si son entourage «ne lui connaît pas d'intérêt particulier pour la situation des Kurdes», le tireur présumé a expliqué aux enquêteurs leur en vouloir pour avoir «constitué des prisonniers lors de leur combat contre Daech au lieu de les tuer».

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