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Réforme des retraites : Olivier Dussopt défend une mesure «de gauche» et qui ne fera «pas de perdants»

Le ministre du Travail continue de défendre corps et âme la réforme des retraites du gouvernement. [REUTERS/Sarah Meyssonnier]

Dans une interview publiée ce samedi 4 mars dans Le Parisien, le ministre du Travail Olivier Dussopt a défendu la réforme des retraites du gouvernement. Selon lui, le texte «ne fera pas de perdants».

Les membres du gouvernement restent solidaires avec le projet de réforme des retraites. L'un de ses principaux représentants, le ministre du Travail Olivier Dussopt, a défendu dans les colonnes du Parisien ce texte encore largement critiqué dans l'opinion publique.

Selon l'homme d'État, il s'agit «d'une réforme de gauche, qui aurait pu être portée par un gouvernement social-démocrate.» Il défend des mesures en soutien à des secteurs plus défavorisés et prenant en compte les critères de pénibilité.

«La dernière réforme menée par la gauche a augmenté la durée de cotisation, ce qui constitue une machine à petites retraites. Quand on regarde les pays qui nous entourent, ils sont tous à 66 ou 67 ans», a-t-il détaillé.

«Il n'y aura pas de perdants»

Le ministre le répète, «cette réforme est nécessaire et urgente pour l’équilibre du système en 2030» et n'est pas effrayé par la mobilisation massive prévue ce mardi 7 mars. «Le pire serait de ne rien faire et de laisser filer le système. Le statu quo sur les dix prochaines années, c’est 150 milliards d’euros de déficit cumulés et une baisse de niveau de vie des retraités.»

À propos de la pension minimale de 1.200 euros, Olivier Dussopt est revenu sur les erreurs de communication gouvernementale, parlant de «prises de parole qui ont pu être confuses». Tout en persistant : «Je maintiens tous les chiffres que j'ai cités. Près de 1,8 million de retraités actuels verront leurs retraites revalorisées, en septembre. Cela ira jusqu’à 100 euros par mois.»

Selon le ministre du Travail, «il n'y aura pas de perdants» avec ce projet de loi, en promettant que «les pensions ne baisseront pas». «La réforme demande des efforts aux Français. Cela oui. Mais nous faisons en sorte qu’ils soient le plus justement répartis.»

«La seule chose qui a craqué, ce sont mes cordes vocales»

Interrogé à titre plus personnel sur les débats à l'Assemblée, Olivier Dussopt assure que «la seule chose qui a craqué, ce sont mes cordes vocales». Une déclaration qui réfère à une invective contre des élus de la France insoumise, après l'affaire du ballon à l'effigie du ministre lors d'une manifestation contre la réforme. «Et même la voix éraillée, j’ai continué à me défendre. Cela glisse comme la pluie sur les ailes du canard. Je n’oublie pas, mais avant que cela m’atteigne...»

Le ministre s'est également étendu sur un projet de loi consacrée «au plein-emploi», dont la première lecture au Parlement est prévue «cet été». «Une réforme ambitieuse du service public de l’emploi, qui remplacera notamment Pôle emploi, mais pas seulement [...] Je souhaite notamment que, sauf exception liée à la santé par exemple, les demandeurs du RSA soient automatiquement inscrits chez Pôle emploi.»

Alors que les débats se poursuivent au Sénat pour corriger le projet de loi, le gouvernement fera face à une mobilisation qui s'annonce massive ce mardi 7 mars. Plus d'un million de manifestants sont attendus dans la rue pour une journée qui s'annonce «noire» dans tous les secteurs d'activité.

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