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La Guadeloupe en alerte rouge aux particules fines

La Guadeloupe essuie un épisode de pollution lié aux brumes de sable. [@Viktor Ruppert / Unsplash]

La Guadeloupe a été placée en alerte rouge pour la qualité de l'air, en raison d'une concentration de particules fines liée au passage de brumes de sables sur l'archipel depuis mardi 18 juillet, a annoncé ce vendredi le réseau de surveillance Gwadair.

Les concentrations en particules fines de moins de 10 micromètres de diamètre (PM10) dans l'air «devraient dépasser les 80 µg/m3, en moyenne sur 24 heures», valeur correspondant au seuil réglementaire d'alerte, dit un communiqué de Gwad'Air, chargé de surveiller la qualité de l'air sur l'archipel et à Saint-Martin

Ce sable provient des déserts africains et plus particulièrement du désert du Sahara. Le phénomène est visible d'avril à octobre et a tendance à se renforcer d'année en année, avec une récurrence de plus en plus importante, selon les spécialistes.

«Les relevés sont faits chaque matin», a indiqué Céline Garbin, ingénieure d'étude à Gwad'Air anticipant une «persistance» du phénomène, encore plusieurs jours, puisque la météo «ne prévoit pas de pluie ou de vent» conditions d'une dispersion du phénomène.

risque d'accouchements prématurés

Lorsque ces brumes surviennent, le ciel aux Antilles devient laiteux, opaque et brumeux. Les effets physiques sont multiples : gêne respiratoire, des yeux qui piquent, gorge qui gratte et une forte sensation de chaleur étreint les habitants.

Pour prévenir les effets sur la santé, les recommandations sanitaires recommandent aux personnes «vulnérables» de restreindre les sorties, la pratique sportive et les activités aux abords des axes routiers.

Les femmes enceintes sont particulièrement ciblées par les consignes sanitaires. En effet, en 2019, une étude a montré un lien entre les accouchements prématurés en Guadeloupe et l'exposition aux brumes de sable.

Les brumes de sable sont aussi «selon une étude internationale de 2006», détaille le site de Gwad'Air, des fertilisants pour les sols car le sable transporté est «riche en phosphore, potassium, calcium et magnésium». Leur rôle sur l'accroissement des algues sargasses est également étudié.

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