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«L'Etat n'a pas fait son travail», dénonce Claire, violée par un homme sous OQTF

Violée par un homme sous OQTF le 11 novembre dernier, Claire a dénoncé la responsabilité de l'Etat. «Ils n'ont pas fait leur travail» a déclaré la jeune femme sur CNEWS ce lundi.

Elle a vécu un calvaire. Le 11 novembre 2023, alors qu’elle rentrait chez elle, Claire a subi un viol dans le hall de son immeuble parisien, commis par un individu sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Quelques heures plus tard, comme l’a rappelé la victime sur le plateau de CNEWS ce lundi, son agresseur présumé avait été appréhendé par les forces de l’ordre sur les Champs-Elysées, non loin du lieu de l’agression. La jeune femme dénonce aujourd’hui la récurrence des viols commis par des personnes sous OQFT, estimant qu’il était nécessaire d’élaborer «des lois un peu plus strictes», afin que cela ne se reproduise plus.

C'est en plein milieu de l'après-midi les faits se seraient produits. Claire est alors de retour à son domicile après avoir été faire quelques courses dans un magasin situé à quelques minutes de son domicile. Une fois après avoir tapé le code de son immeuble puis poussé la grande porte cochère du bâtiment situé dans le 8arrondissement de la capitale, elle effectue quelques pas avant de se rendre compte qu'un individu la talonne, avant de se retrouver «plaquée au sol».

«Pour gagner du temps, j'ai choisi de faire ce qu'il voulait»

Rapidement, la jeune femme comprend les motivations de l'individu. Si elle tente dans un premier temps de crier et de se débattre, elle se retrouve face à un dilemme entre subir un viol ou mourir. «Pour gagner du temps, j'ai choisi de faire ce qu'il voulait», résume-t-elle. L'arrivée d'une voisine permettra à Claire de s'extirper de cette situation cauchemardesque et l'individu prendra la fuite avec le sac de la victime.

Claire n’est pas la seule victime de cet homme de nationalité centrafricaine, qui avait déjà été incarcéré par le passé. Le jour où elle a été violée, une autre femme aurait en effet subi le même sort qu'elle. «Aujourd’hui, je pense qu’on n'est pas forcément très en sécurité à Paris ou dans d’autres grandes villes de France», a analysé la jeune femme qui souhaite aussi porter un message de prévention grâce à son témoignage.

En effet, son agression lui a laissé des séquelles. Pour Claire, il est désormais impossible de prendre le métro, elle effectue ses trajets en taxi. Impossible également pour elle d'aller boire un café avec des ami(e)s. Afin de rogner le traumatisme autant que possible, elle consulte régulièrement une psychologue et une psychiatre «mais l’accompagnement est très très mal organisé». Elle espère désormais des réponses fortes de l'Etat, qui, selon elle «n’a pas fait son travail », afin que ce qu'elle a vécu n'arrive pas à d'autres femmes.

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