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Colère des agriculteurs : vers un «blocus de Paris» ce vendredi ?

Les agriculteurs attendent des mesures concrètes. [Yves Herman/REUTERS]

La gronde des agriculteurs prend de plus en plus d’ampleur. Alors que les barrages se multiplient dans toute la France, l’hypothèse d’un «blocus de Paris» dès ce vendredi semble se confirmer.

Si tous les agriculteurs ne sont pas en faveur de cette idée, le mouvement de colère du monde agricole devrait très bientôt passer les portes de la capitale et s’y installer dès ce vendredi. C’est en tout cas ce que souhaitent ardemment deux syndicats agricoles.

Certains souhaitent attendre les annonces du gouvernement, comme le président des Jeunes Agriculteurs, Arnaud Gaillot, qui a estimé depuis un barrage dans l’Yonne ce jeudi, que le blocage de Paris «doit être un des derniers recours» sans pour autant l’exclure. «Tout est sur la table (…) la balle est dans le camp du gouvernement» à qui il revient «de faire qu'on évite une paralysie du pays», a-t-il ajouté, au lendemain de la présentation des doléances du monde agricole

Deux autres syndicats, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs d’Ile-de-France ont appelé dans un communiqué à une action immédiate avec le «lancement du blocus de Paris» dès vendredi, sans attendre les mesures que doit annoncer le gouvernement. Les deux organisations demandent à leurs adhérents de se rassembler «sur les grands axes autour de la capitale».

Les doléances transmises au gouvernement par les syndicats agricoles représentent «un paquet sur lequel nous ne transigerons pas», a par ailleurs déclaré le président national de la FNSEA, Arnaud Rousseau, également présent dans l'Yonne.

Les agriculteurs déterminés et soutenus

«On voulait mesurer le degré de détermination qu'on a ressenti très fort et je peux vous dire que la détermination est totale. Ils nous disent tous "ne reculez pas"», a ajouté Arnaud Rousseau.

«Pour l'instant, rien n'est négociable», a renchéri Arnaud Gaillot, le président de Jeunes Agriculteurs qui l'accompagnait, en précisant que les deux organisations consulteront le «terrain» pour voir si la réponse du gouvernement, attendue ce vendredi, est «acceptable».

Sur les risques de débordement, «plus ils laisseront s'enkyster les choses, plus le risque existera», a observé Arnaud Gaillot, tout en condamnant les «choses pas acceptables» survenues à Agen, où du lisier et du fumier ont été déversés à la préfecture et devant des supermarchés.

«C'est le terrain qui décide. L'attente est énorme. Personne n'a intérêt à la déception», a souligné de son côté Arnaud Rousseau.

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