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Violences sexuelles dans le cinéma : le patron du CNC Dominique Boutonnat jugé en juin pour agression sexuelle

Le dossier est revenu sur le devant de la scène lors de l'audition de Judith Godrèche au Sénat, jeudi 29 février. [Adnan Beci / AFP]

Accusé par son filleul de l'avoir agressé sexuellement en 2021, Dominique Boutonnat, patron du CNC, devra s’expliquer devant le tribunal le 14 juin.

Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, sera jugé en juin pour agression sexuelle sur son filleul, a indiqué mercredi le parquet de Nanterre à l'AFP, confirmant une information du site L'Informé.

«Je vous confirme que la date envisagée pour ce procès est fixée pour l'instant au 14 juin 2024», a précisé le ministère public, alors que ce dossier est revenu sur le devant de la scène, quand l'actrice Judith Godrèche a demandé jeudi devant le Sénat le «retrait» de M. Boutonnat.

Dominique Boutonnat a été accusé en octobre 2020 par son filleul de faits remontant à août 2020, quand ce dernier était âgé de 21 ans. Dans la plainte consultée par l'AFP, le jeune homme accuse son parrain, avec qui il n'a pas de lien familial, d'avoir tenté de le «masturber» dans la nuit du 3 août 2020, après s'être baigné nu dans la piscine. «Je le masturbe pour qu'il arrête de me toucher», dénonce-t-il, assurant que son parrain avait ensuite essayé de lui imposer une fellation.

Le producteur nie vigoureusement les faits

Depuis le début, le producteur et président du CNC, qui conteste vigoureusement les faits reprochés, évoque lui des «baisers consentis», «des gestes d'affection qu'il a stoppés quand il a senti de la part de son filleul que ce geste aurait pu dégénérer en autre chose», avait affirmé en 2022 son avocat Emmanuel Marsigny.

Judith Godrèche, qui milite pour la protection des enfants contre les violences sexuelles, particulièrement dans le milieu du cinéma français, a demandé lors d'une audition au Sénat «le retrait» de ses fonctions de M. Boutonnat. Interrogés par l'AFP, ni le CNC ni l'avocat de M. Boutonnat n'ont souhaité réagir.

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