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Les Déferlantes : le festival ne s'installera pas à Perpignan après le boycott de Louise Attaque et Indochine

Après Indochine, Louise Attaque a annoncé ce mardi qu’il refusait de se produire en juillet au festival Les Déferlantes, l’événement se déroulant à Perpignan, ville gérée par le Rassemblement national (RN). Une annulation de trop pour les organisateurs, qui renoncent à ce déménagement.

Alors qu’il devait se tenir à Céret du 6 au 9 juillet, le festival Les Déferlantes avait finalement prévu de migrer cette année à Perpignan, ville dirigée par Louis Aliot, maire RN. Mais après la défection d'Indochine, puis celle, ce mardi, du groupe Louise Attaque, les organisateurs ont du se résoudre à trouver un autre lieu pour réunir les formations invitées. Ils se disent «contraints de renoncer à cette implantation» en raison des réactions de leur public et de l'annulation de «plusieurs artistes programmés», dans un communiqué sur leurs réseaux sociaux.

Ils annoncent se mettre «dès à présent en quête d’un nouveau lieu pour que le festival puisse se tenir dans les Pyrénées-Orientales», du 6 au 9 juillet.

L'appel d'air d'Indochine

Le vent de révolte avait commencé à souffler dès ce week-end. Le groupe Indochine, connu pour son engagement contre les idées d'extrême droite, avait conditionné sa participation à la tenue de son concert «dans un autre lieu», faute de quoi il annulerait sa venue. 

Une décision qui a fait des émules, puisque le groupe Louise Attaque a emboité le pas de la formation rock deux jours après. «Nous avions prévu de jouer au festival Les Déferlantes le 9 juillet prochain. (...) Il a été déplacé sur la commune de Perpignan par les organisateurs, sans que nous ayons été concertés. Le maire RN de la ville de Perpignan s'en est aussitôt félicité», a ainsi écrit le groupe dans un communiqué sur les réseaux sociaux.

«Ne souhaitant cautionner ni la méthode du fait accompli, ni la possible récupération du festival par la mairie, nous demandons aussi à la direction des Déferlantes de faire tout son possible afin de trouver un autre lieu. (...) En l’état actuel des choses et dans ce contexte précis, nous ne souhaitons pas participer à cet événement», a précisé le groupe de Gaëtan Roussel.

L’an dernier, Les Déferlantes ont accueilli «plus de 100.000 festivaliers durant quatre jours», mais le public a notamment déploré des difficultés de déplacements, selon le festival. Lundi, les organisateurs du festival ont pris «acte de la position du groupe de conditionner, pour des questions politiques, leur venue aux Déferlantes». Le président du RN Jordan Bardella a dénoncé de son côté un comportement «sectaire et irrespectueux».

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