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30.000 éléphants ont été tués en Afrique en 2016

Les dernières études montrent qu'environ 60% des décès d'éléphants sont dus à des braconniers.[Kerry SHERIDAN / AFP]

Malgré des niveaux de braconnage plus faibles en 2016, l’Afrique a dénombré plus d’éléphants tués pour leur ivoire que de naissances.

Les nouvelles données montrent qu'environ 60% des décès d'éléphants sont dus à des braconniers, rapporte le site TechDisease. Au total, au moins 30.000 éléphants ont été tués pour leur ivoire en 2016.

«Les populations d'éléphants d'Afrique continuent de faire face à une menace immédiate pour leur survie, en particulier en Afrique centrale et occidentale où des niveaux élevés de braconnage sont toujours visibles», a déclaré John Scanlon, secrétaire général de la Convention sur le commerce des espèces menacées, qui a recueilli les données.

Mais John Scanlon a indiqué qu'il y avait des signes encourageants, notamment dans certaines parties de l'Afrique de l'Est, comme au Kenya, où la tendance au braconnage a diminué.

«Cela nous montre tout ce qui est possible grâce à un effort soutenu et collectif avec un fort soutien politique», a-t-il déclaré. «L'élan généré ces dernières années se traduit par des efforts de plus en plus importants pour combattre ces crimes sur le front, là où ils sont le plus nécessaires - des rangers sur le terrain, à la police et aux douanes dans les ports et les marchés illicites.

Le braconnage des éléphants a culminé en 2011, quand il représentait environ 75% de tous les décès. Il a progressivement diminué depuis, mais reste bien au-dessus des niveaux durables. Scanlon a déclaré que des efforts encore plus importants étaient nécessaires pour inverser complètement la tendance.

Une tendance «inquiétante»

Le nouveau rapport a, par ailleurs, révélé une tendance «inquiétante» au braconnage des éléphants dans le parc national Kruger, en Afrique du Sud, pour la première fois en 2015. La proportion d'éléphants tués par le braconnage est passée de 17% en 2014 à 41% l'année dernière. «Bien que [ceci] soit encore en dessous du seuil de durabilité, l'augmentation substantielle de ce qui était l'un des sites les plus sûrs pour les éléphants en Afrique est une source de préoccupation», indique le rapport.

En janvier, des braconniers ont abattu un hélicoptère en Tanzanie et tué son pilote britannique lors d'une opération de traque des tueurs d'éléphants, alors qu'en octobre de l'année dernière, 14 éléphants avaient été empoisonnés au cyanure au Zimbabwe.

Interpol estime que le commerce illégal d'espèces sauvages vaut entre 10 et 20 milliards de dollars par an (soit 8 à 16 milliards d'euros), le quatrième marché noir le plus lucratif après la drogue, les personnes et la contrebande d'armes, et qu'il est souvent lié au crime organisé. L'ONU affirme que ce commerce ne nuit pas seulement aux espèces sauvages menacées, mais qu'elle alimente aussi les conflits, la corruption et sape les efforts d'éradication de la pauvreté.

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