Un élu de l'Etat de Géorgie, dans le sud des Etats-Unis, a annoncé sa démission après avoir proféré des insultes racistes dans la nouvelle série télévisée satirique de l'humoriste britannique Sacha Baron Cohen.
Dans cette séquence, Jason Spencer, un parlementaire républicain, apparaît aux côtés de Sacha Baron Cohen, déguisé en expert israélien de la lutte anti-terroriste, qui lui apprend les gestes «essentiels» pour se sortir d'une prise d'otage.
On voit alors l’élu républicain profèrer des insultes racistes pour impressionner un preneur d'otage et descendre pantalon et caleçon pour repousser, fesses nues un «terroriste islamiste», une technique destinée à faire fuir l'assaillant, qui est censé avoir peur de devenir homosexuel.
Une séquence qui a déclenché un tollé considérable en Georgie, où les appels à la démission de Jason Spencer se sont multipliés. L’élu républicain a d’ailleurs annoncé sa décision de rendre son mandat au 31 juillet, a indiqué le quotidien Journal-Constitution d'Atlanta, citant un courriel envoyé tard mardi soir au président de l'Assemblée de l'Etat.
Il avait auparavant refusé de démissionner, tout en s'excusant pour son attitude face à l'humoriste. «Sacha Baron Cohen et ses associés ont pris avantage de ma peur panique que ma famille soit attaquée», avait-il déclaré pour expliquer son comportement.
Des méthodes critiquées
Jason Spencer avait soutenu en 2016 une proposition de loi «anti-masque», finalement rejetée, qui interdisait notamment le port de la burqa ou du niqab en public.
Les méthodes de Sacha Baron Cohen ont également été critiquées, notamment par plusieurs responsables politiques victimes d'un canular de l'humoriste, comme l'ancienne candidate républicaine à la vice-présidence des Etats-Unis Sarah Palin.
Dans «This is America», le nouveau programme polémique de l’acteur britannique, diffusé sur Showtime, Sacha Baron Cohen dénonce les peurs et les dérives de la société américaine au travers sept épisodes. Dans le premier, le faux expert israélien Erran Morad avait ainsi réussi à faire enregistrer à deux parlementaires républicains un message soutenant son faux programme «Kinder-guardians» de formation des enfants de maternelle aux maniement des armes à feu.