C'est une nouvelle à peine croyable, mais la Lune est bel et bien en train de s'éclipser. Le satellite naturel de la Terre, connu des hommes depuis des millénaires, est en effet en train de rétrécir, apprend-t-on de la Nasa, dans une étude rendue public ce lundi.
Le phénomène, explique l'agence spatiale américaine, trouve son origine dans des «tremblements de Lune», lesquels ont lieu à sa surface et peuvent atteindre une magnitude 5 sur l’échelle de Richter.
Des séismes superficiels qui sont connus des astronomes depuis longtemps. Des capteurs déposés lors des missions Apollo 11, 12, 14, 15 et 16 en avaient d'ailleurs enregistré 28 entre 1969 et 1977.
The wise old Moon shows its age
After billions of years of cooling, the Moon continues to shrink. This @NASA study shows how wrinkle ridges, curved hills and shallow trenches are forming as the Moon loses heat: https://t.co/bYN4HuXDH1 pic.twitter.com/kdyeEBx88R— NASA JPL (@NASAJPL) May 13, 2019
Ils sont dus à une contraction thermique liée à la différence de température entre le cœur encore chaud de la Lune et le froid de l’espace.
Un rétrécissement (un peu) comparable à celui d'un raisin déshydraté
«La Lune rétrécit comme un raisin. Mais contrairement à la peau flexible d’un raisin, la surface de la Lune est fragile et se brise», indique la Nasa sur son site.
You've heard of earthquakes. But what about moonquakes? Like a wrinkled grape drying out to a raisin, the Moon is shrinking as its interior cools causing wrinkles or faults to form on its brittle surface. When enough stress builds, it releases the quakes: https://t.co/H3ixgywT1p pic.twitter.com/OxNrVveAQk
— NASA (@NASA) May 13, 2019
Le rétrécissement se traduit ainsi dans les fissures et les chevauchements visibles à la surface. En analysant le phénomène, le chercheur Thomas Waters, à l'origine de l'étude, a établi que les failles et les tremblements de terre se situaient à chaque fois à une distance d’un rayon de 30 kilomètres.
une cinquantaine de mètres de perdus
Une donnée des plus précieuses au moment où la Nasa prévoit d'envoyer une nouvelle mission spatiale sur la Lune à l'horizon 2024.
Enfin, si le rétrécissement de la Lune reste, pour le moment du moins, à des proportions négligeables - en quelques centaines de millions d’années, notre voisine aurait perdu quelques 50 mètres - la planète Mercure, semble connaître, elle, un phénomène similaire bien plus marqué.
Selon les scientifiques, se trouvent à sa surface des fissures de 1.000 kilomètres de long et de trois kilomètres de profondeur, qui orientent vers un rétrécissement bien plus grand, comparé à notre bon vieux satellite.