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Brexit : Theresa May propose un nouvel accord aux députés, incluant la possibilité d'un référendum

Theresa May offre aux députés la possibilité de voter sur l'organisation d'un second référendum, portant sur l'accord de divorce qu'elle propose. Theresa May offre aux députés la possibilité de voter sur l'organisation d'un second référendum, portant sur l'accord de divorce qu'elle propose. [Kirsty Wigglesworth / POOL / AFP]

Pour débloquer le processus de Brexit, actuellement à l'arrêt, la Première ministre britannique Theresa May a présenté ce mardi 21 mai un tout nouveau projet d'accord, qui sera soumis au vote des députés début juin. Il contient plusieurs compromis, notamment sur la possibilité d'un nouveau référendum.

La locataire du 10 Downing Street laisse la main aux parlementaires sur plusieurs sujets, alors qu'elle s'était échinée jusque-là à garder le contrôle de la marche du Brexit. En cas d'approbation par les députés de son accord la semaine du 3 juin, elle les fera voter, d'une part sur l'organisation d'un second référendum, portant sur l'accord de divorce, d'autre part sur le maintien temporaire du Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE (jusqu'aux prochaines élections générales, prévues en 2022).

Sur le très controversé «backstop» (ou «filet de sécurité») à la frontière irlandaise, destiné à empêcher le rétablissement d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, le nouvel accord prévoit que le gouvernement ait l'obligation légale de trouver des arrangements alternatifs pour remplacer ce dispositif avant décembre 2020, «de façon à ce qu'il ne soit jamais utilisé».

Le texte présenté par Theresa May contient également la garantie que les droits des travailleurs britanniques après le Brexit seront maintenus au moins au même niveau que ceux des salariés européens. Il prévoit aussi que le niveau de protection environnementale ne changera pas une fois le Royaume-Uni sorti de l'UE.

Les menaces du «no deal», de l'arrêt du Brexit ou d'élections anticipées

«Je pense qu'il y a une majorité qui peut être obtenue au Parlement sur cet accord», a affirmé la Première ministre, alors que les textes qu'elle a proposés ont déjà été rejetés à trois reprises. En cas de nouveau refus, elle a en revanche déclaré que cela signifierait soit une sortie sans accord (un «no deal»), soit un arrêt du Brexit, soit un autre référendum.

Elle a également agité le spectre de la convocation d'élections anticipées, afin de pousser les députés de son parti conservateur à voter l'accord. Les derniers sondages sont en effet très mauvais pour la formation, des élections dans les prochains mois pourraient donc faire perdre le pouvoir aux conservateurs.

Quel que soit le résultat du vote début juin, Theresa May devra préparer son départ de Downing Street. Jeudi 16 mai, elle a en effet été contrainte par le «comité 1922», responsable de l'organisation du parti conservateur, de «convenir» dès juin «d'un calendrier pour l'élection d'un nouveau chef du parti», selon le président du comité Graham Brady, ce nouveau leader des Tories devenant dès lors le nouveau Premier ministre.

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