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Royaume-Uni : Boris Johnson aurait été conseillé par Steve Bannon

Boris Johnson et Steve Bannon auraient notamment été en contact au moment de la démission du premier de son poste de ministre des Affaires étrangères, en juillet dernier. Boris Johnson et Steve Bannon auraient notamment été en contact au moment de la démission du premier de son poste de ministre des Affaires étrangères, en juillet dernier. [ISABEL INFANTES / AFP et Don EMMERT / AFP ]

Une affaire qui tombe mal. Le journal britannique The Observer révèle ce dimanche 23 juin, vidéo à l'appui, que Boris Johnson, favori pour devenir le prochain Premier ministre du Royaume-Uni, aurait été conseillé par Steve Bannon, ex-directeur de campagne de Donald Trump et proche des milieux d'extrême droite.

Sur les images dévoilées par l'hebdomadaire, on voit Steve Bannon dans une chambre d'hôtel à Londres en juillet 2018, parlant de ses contacts avec Boris Johnson. Le très controversé ancien conseiller du président américain explique notamment avoir aidé «BoJo» à rédiger son premier discours juste après sa démission du gouvernement de Theresa May, où il occupait le poste de ministre des Affaires étrangères.

«Nous allons voir aujourd'hui si Boris Johnson essaie de renverser le gouvernement britannique. Il va faire un discours à la Chambre des communes», peut-on entendre dire Steve Bannon dans la vidéo, alors que celui-ci lit un article du Daily Telegraph sur la démission de l'ancien ministre conservateur. «J'ai discuté de ce discours avec lui tout le week-end. Nous avons fait des allers-retours sur le texte», poursuit-il. Cette prise de parole restera dans les mémoires, puisque Boris Johnson y attaque frontalement l'approche de Theresa May sur le Brexit.

Ces images ont été tournées par l'Américaine Alison Klayman, qui a suivi Steve Bannon pendant quelques mois pour tourner un documentaire sur lui, intitulé The Brink, et qui devrait sortir en juillet prochain. Elles ne font que confirmer des rumeurs, nées l'été dernier, faisant état de liens entre Johnson et Bannon. Elles avaient à l'époque été balayées par «BoJo», qui avait déclaré qu'il s'agissait d'une «illusion de gauche dont les spores continuent de se reproduire dans la twittosphère».

Déjà sous pression après une querelle conjugale

Le timing de ces révélations est très mauvais pour Boris Johnson. Elles tombent en effet en pleine campagne pour l'élection du prochain chef du Parti conservateur (et donc du Premier ministre), après la démission de Theresa May le 7 juin. Après les cinq premiers tours du scrutin, ils ne sont plus que deux candidats en lice, qui seront départagés par les quelque 160 000 membres des Tories : Boris Johnson et Jeremy Hunt, actuel ministre des Affaires étrangères. Mais «BoJo» paraît bien parti pour l'emporter, lui qui a largement dominé les premiers tours et qui est le candidat préféré des adhérents du parti, selon les sondages.

Cette affaire pourrait donc lui mettre une sérieuse épine dans le pied dans sa course au 10 Downing Street, d'autant plus que ce n'est pas la première. Ce vendredi 21 juin, le Guardian a fait état d'une bruyante dispute conjugale entre Boris Johnson et sa compagne Carrie Symonds à leur domicile londonien, qui a poussé un voisin à appeler la police et les forces de l'ordre à se rendre sur place. Depuis, l'ancien maire de Londres est sommé de s'expliquer sur cette altercation, ce qu'il refuse pour l'instant de faire.

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