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Affaire du Groenland : Donald Trump dénonce le ton «méchant» de la Première ministre danoise

La Première ministre danoise, Mette Frederiksen et Donald Trump ne se rencontreront pas comme prévu début septembre a fait savoir le président américain    [Tobias SCHWARZ, Nicholas Kamm / AFP] La Première ministre danoise, Mette Frederiksen et Donald Trump ne se rencontreront pas comme prévu début septembre. [Tobias SCHWARZ, Nicholas Kamm / AFP]

Après avoir annoncé mardi qu'il annulait sa rencontre prévue avec la Première ministre danoise car elle ne souhaite pas vendre le Groenland aux Etats-Unis, Donald Trump a dénoncé ce mercredi le ton «méchant» de la dirigeante, nouvel épisode d'une saga diplomatique à rebondissements concernant le territoire danois riche en ressources naturelles.

Un peu plus tôt dans la journée, la Première ministre du Danemark Mette Fredriksen avait déclaré : «Je suis évidemment contrariée et surprise par l'annulation de la visite d'Etat du président américain». Mais «le Danemark et les Etats-Unis ne sont pas en crise», avait-elle toutefois ajouté, précisant que l'invitation du royaume scandinave «restait valable».

«Le Danemark est un pays très spécial avec des gens incroyables mais étant donné les commentaires de la Première ministre Mette Frederiksen, selon lesquels elle n'aurait aucun intérêt à discuter de l'achat du Groenland, je vais repousser notre rencontre prévue dans deux semaines à un autre moment», a lancé Donald Trump.

«La Première ministre a été en mesure de faire l'économie d'argent et d'efforts pour les Etats-Unis et le Danemark en étant si directe. Je la remercie pour cela et ai hâte de reprogrammer à un moment dans le futur» cette rencontre, a poursuivi le milliardaire républicain.

Cette annonce intervient dans une séquence diplomatique importante pour le dirigeant américain qui assistera au sommet du G7 à Biarritz, du 24 au 26 août.

Aux côtés des autres leaders des grandes puissances mondiales, il pourrait encore jouer les trouble-fêtes, tant les sujets de discorde se multiplient entre les Etats-Unis et ses alliés traditionnels.

En fin de semaine dernière, la presse américaine avait révélé que Donald Trump s'était renseigné sur la possibilité pour les Etats-Unis d'acheter le Groenland, immense territoire autonome rattaché au Danemark qui compte quelque 56.000 habitants.

«Grosse transaction immobilière»

Si cette idée avait d'abord fait sourire certains, ce dernier rebondissement montre, une nouvelle fois, la capacité du 45e président américain à casser les codes de la diplomatie traditionnelle.

Le week-end dernier l'ancien homme d'affaires new-yorkais avait confirmé de vive voix s'intéresser au Groenland en qualifiant devant la presse cette éventuelle transaction de «grosse transaction immobilière», qui serait «stratégiquement intéressante».

Début septembre, M. Trump ne se rendra donc pas au Danemark où il avait accepté une invitation de la reine Margrethe II. Il avait pourtant assuré dimanche que cette visite n'était «pas du tout» liée à son ambition territoriale.

De leur côté, les autorités locales n'ont pas apprécié cette convoitise de l'ex magnat de l'immobilier. «Le Groenland est riche en ressources précieuses (...). Nous sommes prêts à faire des affaires, pas à vendre» le territoire, avait réagi vendredi le ministère groenlandais des Affaires étrangères.

Le Groenland est une gigantesque île arctique, grande comme quatre fois la France et riche en ressources naturelles (pétrole, gaz, or, diamant, uranium, zinc, plomb).

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