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Des Brésiliennes qui s'étaient vu promettre de devenir stars de la K-Pop forcées à se prostituer

L'une des victimes a réussi à joindre l'ambassade du Brésil à Séoul qui a alerté la police sud-coréenne. [Photo d'illustration / NICOLAS ASFOURI / AFP].

L'espoir d'un rêve anéanti dans l'horreur. Sept Brésiliennes, âgées d'une vingtaine et d'une trentaine d'années et qui s'étaient rendues en Corée du Sud dans l'espoir de devenir stars de la K-pop, ont été piégées par un groupe mafieux et vendues à des fins de prostitution.

L'histoire, rapportée par plusieurs médias dont la chaîne d'information en continu américaine CNN a profondément choqué, aussi bien en Corée du Sud, qu'au Brésil. 

Une histoire sordide qui commence sur les réseaux sociaux

Elle commence en juillet dernier lorsque les jeunes femmes font la connaissance d'un homme via les réseaux sociaux. Comme l'a précisé un porte-parole de la police sud-coréenne, ce dernier avait réussi à gagner la confiance des victimes, avant de leur payer des billets d'avion pour venir à Séoul.

«L'homme a réussi à les berner en disant qu'elles pouvaient être des modèles et qu'on les formerait pour devenir des chanteuses de K-pop», a-t-il déclaré.

Mais une fois arrivées en Corée du Sud, la situation a tout de suite dégénéré. Dès le premier jour, les passeports des jeunes femmes ont été confisqués et elles ont été enfermées dans deux maisons situées à Ilsan et Paju, deux villes de la banlieue nord de Séoul.

Toujours selon les éléments communiqués par la police, les victimes ont ensuite été vendues à un «salon de massage» pour 2 millions de Wons (environ 1.500 euros) chacune, où elles ont été forcées de se prostituer.

L'ambasse du Brésil à Séoul alertée

Echappant à la vigilance de ses geôliers, l'une des Brésiliennes a finalement réussi à appeler l'ambassade du Brésil à Séoul qui a alerté les secours.

C'est ainsi que les policiers ont pu effectuer une première descente à Ilsan, sauvant trois premières victimes, puis les quatre autres prisonnières ont été sauvées quelques jours plus tard, dans une seconde opération effectuée à Paju.

Des femmes certes sauvées mais «profondément traumatisées» ont admis les autorités.

Quant à l'organisation criminelle, la police pense «qu'il pourrait y avoir plus de personnes impliquées», voire même un grand chef, responsable de tout un réseau. En l'état, les investigations se poursuivent dans l'espoir de démanteler l'ensemble du trafic.

L'industrie de la K-pop infiltrée par des organisations criminelles

La K-pop, abréviation de Korean pop ou pop coréenne en français, est une industrie qui pèse plusieurs milliards de dollars.

Groupe-phare du secteur, le boys band BTS, adulé en Corée du Sud, a généré en 2018 à lui seul plus de 3,6 milliards de dollars (environ 3,4 milliards d'euros) de retombées économiques, selon un cabinet de recherche.

Dans ce contexte, et les réseaux sociaux aidants, de plus en plus d'organisations criminelles tentent d'en profiter pour attirer à elles des victimes qui rêvent de percer et de se faire une place dans cet univers.

Plusieurs affaires similaires à celles des Brésiliennes ont d'ailleurs émergé ces dernières années en Corée du Sud, mais, selon la police, il est rare de voir des victimes étrangères, et d'autant plus sud-américaines.

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