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France, Espagne, Etats-Unis… le coronavirus fait exploser le chômage

La baisse de l'activité à cause du confinement et du coronavirus entraîne une augmentation record du chômage dans le monde La baisse de l'activité à cause du confinement et du coronavirus entraîne une augmentation record du chômage dans le monde [Johannes EISELE / AFP]

Au-delà du risque sanitaire, l'une des premières conséquences du coronavirus est une crise économique qui touche presque tous les pays du monde. Et l'un des premiers indicateurs qui montrent la gravité de cette situation n'est autre que le taux de chômage, qui explose dans les pays les plus gravement touchés.

En France, les chiffres publiés le 28 avril font état d'une augmentation de 7% mars, date du début du confinement. Un tel chiffre n'a tout simplement jamais été observé dans le pays depuis l'instauration des statistiques nationales il y a 25 ans. Au total, le ministère du Travail indique un nombre total de demandeurs d'emploi qui s'élève à 3,7 millions. 

L'Hexagone n'est pas isolé. En Espagne, le taux de chômage a atteint 14,4% au premier trimestre, et devrait continuer de grimper dans les prochains mois. Aux Etats-Unis, alors que la politique économique de Donald Trump était louée, tous les efforts ont été réduits à néants, avec 11% de la population active au chômage, soit 26,4 millions inscrits. New York, la Californie et la Floride étant les principaux touchés. En Italie, en Allemagne ou au Royaume-Uni, les chiffres qui seront annoncés dans les prochaines jours et semaines devraient suivre la tendance. 

Ce n'est qu'un début

Là où la situation est encore plus exceptionnelle, c'est que cette augmentation est très rapide. Aux Etats-Unis, le plus grand nombre d'inscrits au chômage en une semaine n'avait jamais dépassé les 700.000. Ce chiffre a aujourd'hui été largement triplé. Même en 2008, lors de la crise des subprimes, l'on remarque que l'impact sur l'économie a été beaucoup moins soudain. 

Il ne faut pas s'attendre à une baisse dans l'immédiat. Car si le déconfinement est sur toutes les lèvres, c'est en avril que les conséquences économiques ont été les plus importants. La communication des chiffres dans les prochaines semaines pourrait révéler l'étendue des dégâts sur les deux premiers mois de la crise, et aider les experts à imaginer combien de temps il faudra pour un retour à la «normale». 

Les mesures de soutien se mettent en place pour tenter d'éviter une situation plus dramatique qu'elle ne l'est déjà : aides de la part des Etats, chômage partiel, allégement de la fiscalité pour les entreprises... Au niveau européen par exemple, un dispositif a été annoncé le 2 avril dernier pour garantir le chômage partiel aux employés les plus durement touchés. Même si le coronavirus venait à disparaître dans les prochains mois, ses effets se feront donc certainement sentir pendant de longues années sur le marché de l'emploi. 

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