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Une lanceuse d'alerte de la NSA malade du Covid-19 en prison

Reality Winner a été condamnée en août 2018 à cinq ans et trois mois de prison pour avoir divulgué un rapport top secret sur les piratages russes, lors de la présidentielle américaine de 2016. Reality Winner a été condamnée en août 2018 à cinq ans et trois mois de prison pour avoir divulgué un rapport top secret sur les piratages russes, lors de la présidentielle américaine de 2016. [Sean Rayford / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Reality Winner, condamnée pour avoir divulgué des documents de l'Agence nationale de la sécurité américaine (NSA) a été testée positive au Covid-19 en prison, et affirme que son centre de détention, situé dans l'Etat du Texas aux Etats-Unis, se moque des détenus infectés.

«Elle s'inquiète du fait qu'elle va mourir dans cette prison [...] Avant, elle craignait d'être testée positive, ce qui vient d'être fait. Maintenant, elle a peur de tomber malade et ils ne pourront rien faire pour l'aider», a confié sa soeur Britanny Winner, selon le journal britannique The Guardian. La lanceuse d'alerte aurait en effet eu des problèmes de bronche ainsi que de boulimie et serait ainsi considérée comme vulnérable, d'après l'avocate des droits civils Alison Grinter basée à Dallas.

L'entourage de l'ex-salariée d'une société de sous-traitance de la NSA a déposé une demande afin qu'elle soit libérée pour raisons humanitaires, estimant qu'elle remplit les conditions requises. «C'est comme une course contre la montre pour la sortir de là avant qu'elle ne tombe malade. Et avant qu'il ne soit trop tard», a déclaré la soeur de la détenue.

Des prisonniers a risque dans des conditions précaires

Et pour cause : Reality Winner dénonce des pratiques inadéquates de nettoyage et d'isolement au FMC Carswell, la prison pour femmes de la ville de Fort Worth où elle est détenue. D'autant plus que cet établissement est une prison médicale spécialisée pour les femmes ayant des problèmes de santé sous-jacents. «Ils ont permis à une personne positive de notre unité de se rendre dans une unité hospitalière où vivent des patients sous dialyse et chimiothérapie, ce qui a commencé à y propager le virus», avait-elle raconté dans une lettre envoyée à sa soeur.

Les avocats, les prestataires de santé mais aussi le syndicat des gardiens dénoncent les protocoles rudimentaires au sein de la prison FMC Carswell. A la date du 21 juillet, plus de 500 détenues de cet établissement pénitentiaire ont été testées positives au Covid-19, indique The Guardian.

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