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L’ONU s’alarme du retard pris dans la vaccination contre les maladies infantiles à cause de la pandémie

Un dangereux retard a été pris dans la vaccination des enfants à cause de la pandémie de Covid-19, alerte l'ONU. Un dangereux retard a été pris dans la vaccination des enfants à cause de la pandémie de Covid-19, alerte l'ONU. [David Ryder / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

L'ONU a tiré la sonnette d'alarme ce jeudi sur un risque de «catastrophe absolue» si le dangereux retard pris dans la vaccination des enfants à cause de la pandémie de Covid-19 n'est pas rattrapé, et si les restrictions sanitaires sont levées trop vite.

«En 2021, nous avons le potentiel que se produise une catastrophe absolue», a mis en garde la docteure Kate O'Brien, directrice du département Vaccination à l'Organisation mondiale de la santé à Genève.

La pandémie ayant forcé à détourner ressources et personnels vers la lutte contre le Covid, nombre de services de soins ont dû fermer ou réduire leurs horaires. De nombreuses personnes ont également été réticentes à se déplacer de crainte de se contaminer, quand les mesures de confinement ne le leur interdisaient pas.

«Il nous faut agir de suite pour protéger ces enfants»

La responsable de l'OMS a indiqué que des enfants non protégés et une levée trop rapide des restrictions sanitaires contre le Covid -qui protégeaient aussi en partie de certaines maladies infantiles- font déjà sentir leurs effets, avec par exemple des éruptions de rougeole au Pakistan.

Ces deux facteurs combinés sont «la catastrophe absolue contre laquelle nous sonnons l'alarme maintenant parce qu'il nous faut agir de suite pour protéger ces enfants», a-t-elle martelé.

En 2020, 23 millions d'enfants n'ont pas reçu les trois doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche ou DTP3, qui sert de mesure de référence, selon les chiffres publiés jeudi par l'OMS et l'Unicef. C'est le plus grand nombre depuis 2009 et cela touche 3,7 millions d'enfants de plus qu'en 2019.

«LES CONSÉQUENCES VONT SE PAYER EN MORTS»

Plus grave encore aux yeux des deux agences, 17 millions d'enfants -qui vivent pour la plupart soit dans des zones de conflit, des endroits reculés ou des bidonvilles privés d'infrastructures de santé- n'ont sans doute eu aucune dose l'année dernière.

Ces chiffres «sont un signal d'alarme clair, la pandémie de Covid-19 et les perturbations qu'elle a causées nous ont fait perdre un précieux terrain que nous ne pouvons nous permettre de céder et les conséquences vont se payer en morts et en perte de qualité de vie des plus vulnérables», a insisté la directrice de l'Unicef Henrietta Fore, rappelant que la «pandémie a encore dégradé une situation qui était déjà mauvaise».

L'ONU souligne qu'il est important que la distribution des vaccins anti-Covid ne se fasse pas aux dépens des programmes de vaccination infantile.

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