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Japon : première condamnation à mort d'un chef de clan yakuza

Les deux accusés - le chef de clan et son second - ont fait appel du jugement (image d'illustration)[TOSHIFUMI KITAMURA / AFP]

La cour du district de Fukuoka (Japon) a condamné, mardi 24 août, un chef de clan des yakuzas, Satoru Nomura, à la peine de mort, ainsi que son second, à la prison à perpétuité.

Situé dans le sud-ouest du Japon, la ville de Fukuoka sera donc désormais célèbre pour être la première de l'histoire du pays à avoir condamné à mort un homme issu des yakuzas, les membres du crime organisé japonais. Le chef du clan Kudo-kai, Satoru Nomura, âgé de 74 ans, a été reconnu coupable de quatre incidents violents entre 1998 et 2014, ayant coûté la vie à une personne. Le numéro deux du groupe, Fumio Tagami, a lui été condamné à perpétuité pour avoir orchestré les attaques, selon l’hebdomadaire français Courrier International.

Le procureur de la cour du district de Fukuoka a indiqué que le clan Kudo-kai était à l’origine du meurtre par balles d’un ancien responsable d’une coopérative de pêcheurs en 1998. La même organisation a été jugée coupable d’avoir blessé par balles un ancien agent de la police départementale de la ville, en charge de suivre leur dossier.

Une condamnation sans preuve

Malgré l’absence d'une quelconque preuve tangible pour décider de l’issue du délibéré, les juges ont estimé qu’il était impossible que les deux accusés n’aient pas été mis au courant de ces actes violents en raison de la verticalité extrême de l’organisation.

Une décision qui aurait rendu fou Satoru Nomura, menaçant dans la foulée le procureur en charge de l’affaire. «Ce procès n’est pas équitable du tout, vous allez regretter d’avoir pris cette décision tout le restant de votre vie», a clamé Nomura, dans des propos rapportés par le Nishi Nippon Shimbum, traduit par l’hebdomadaire français.

Si la majorité des citoyens et de la presse japonaise semblent approuver cette décision judiciaire, une petite partie des experts s’interrogent sur le verdict rendu en l’absence de preuves matériels. D’après la chaîne de télévision japonaise FNN, les deux accusés ont fait appel du jugement.

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