Un mois placé sous le signe du climat. Ce 11 octobre s'ouvre la COP15 organisée par la Chine, quelques semaines avant la COP26 de Glasgow le 31 octobre prochain. Deux réunions environnementales et internationales avec des objectifs différents, mais liés.
Plus connue du grand public, notamment en raison de l'accord de Paris signé à l'occasion de la COP21, la «Conférence des parties sur les changements climatiques», organisée au Royaume-Uni cette année, se concentre avant tout sur les moyens mis en oeuvre pour éviter un réchauffement de la planète trop important. La première avait été organisée à Berlin en 1995, sous la houlette d'Angela Merkel, alors ministre de l'environnement allemande.
L'autre Conférence des parties, qui est organisée par la Chine en 2021, mais qui se tient en visioconférence, a pour principal but de préserver la biodiversité mondiale. Elle est prévue par la Convention sur la diversité biologique (CDB) de 1992, ratifiée par plus de 160 pays, avec l'absence notable des Etats-Unis. Mais comme sa grande soeur centrée sur l'environnement, cette COP peine à mettre en place des mesures suivies assidûment par les pays membres.
A l'heure actuelle, les organisations de ces deux rassemblements internationaux ne travaillent que très peu ensemble. Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la CDB, l'a d'ailleurs récemment regretté dans un entretien à l'AFP. Elle assure en effet que la dégradation de la biodiversité et le réchauffement climatiques sont «deux crises entremêlées qui doivent être réglées ensemble».
Que ce soit pour l'une ou l'autre des conférences, les attentes des experts sont particulièrement élevées. Des demandes d'objectifs ambitieux sont répétées depuis plusieurs mois, avec l'espoir de mécanismes pour contraindre les nations à respecter leurs engagements. Car à l'heure actuelle, le monde entier est en retard, à la fois pour réduire la dégradation de la biodiversité et pour freiner le réchauffement de la planète.