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L'UE accuse la Biélorussie de faire entrer des migrants en Europe de l'Est et réclame des sanctions

La politique migratoire d'Alexandre Loukachenko, le président autoritaire de Biélorussie, est au cœur des discussions européennes. [SHAMIL ZHUMATOV / POOL / AFP]

L'Union européenne débat ce lundi 18 octobre de nouvelles sanctions à prendre contre le régime biélorusse, accusé de faire entrer illégalement des immigrants sans papiers en Europe de l'Est.

Depuis cet été, la Pologne et les pays baltes affirment faire face à un afflux important de migrants clandestins en partance de Biélorussie. Ils accusent le régime d'Alexandre Loukachenko de faire venir des migrants du Moyen-Orient par avion avant de les envoyer vers l'UE.

Ce lundi, le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, et le ministre letton des Affaires étrangères, Edgars Rinkevics, ont réclamé de fortes sanctions contre la compagnie aérienne nationale biélorusse Belavia. «Nous devons imposer des sanctions plus strictes (...) Cela signifie sanctionner des soi-disant compagnies de tourisme qui organisent les vols», a affirmé le diplomate letton.

L'Irlande temporise

En effet, si Belavia est d'ores et déjà interdite de survol dans l'espace aérien de l'UE, la compagnie continue de louer des appareils à des pays de l'UE, en particulier à l'Irlande.

«L'Irlande est tout à fait ouverte à la possibilité d'augmenter la pression contre le régime au Bélarus par le biais de sanctions et cela peut impliquer qu'il n'y ait pas de locations d'avion supplémentaires ou futures pour Belavia», a déclaré Simon Coveney, ministre irlandais des Affaires étrangères. Cependant, il a opposé son refus s'agissant des contrats déjà existants, objectant «une obligation légale». La décision devant être prise à l'unanimité, aucune sanction ne sera actée ce lundi. 

Les Vingt-Sept interprètent les agissements bélarusses comme des représailles aux sanctions imposées par l'UE après la violente répression d'opposants au président Loukachenko. Ce lundi, le ministre allemand des Affaires étrangères a accusé le chef de l'Etat bélarusse d'être «le chef d'un réseau de contrebandiers». 

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