En Suède, des personnes manifestants contre l’extrême droite ont pris part à des affrontements avec la police, ce vendredi 15 avril. Les autorités déplorent au moins neuf blessés au cœur des forces de l’ordre.
Dénonçant l’intention d’un groupuscule d’extrême droite de brûler un Coran, plus de 200 manifestants se sont heurtés à la police suédoise. Dans la soirée, la police indiquait un «total de quatre blessés» dans leur rang avant que le bilan ne s’alourdisse en début de nuit. Des blessures légères ont été signalées par une porte-parole des forces de l’ordre comme «des bras cassés et des policiers qui ont été frappés par des pierres», a-t-elle affirmé au quotidien local Aftonbladet Diana Qudhaib.
La cheffe du gouvernement condamne les attaques
Magdalena Andersson, cheffe du gouvernement en Suède, a condamné fermement les attaques et les débordements en marge des manifestations. «En Suède, les gens sont autorisés à exprimer leurs opinions, qu'elles soient de bon ou de mauvais goût, cela fait partie de notre démocratie. Peu importe ce que vous pensez, vous ne devez jamais recourir à la violence. Nous ne l'accepterons jamais», a-t-elle déclaré à l’agence de presse TT.
Magdalena Andersson a également évoqué Rasmus Paludan, leader d’un mouvement anti-immigration et anti-Islam nommé «Ligne dure» qui organise actuellement une tournée ciblant les quartiers à forte communauté musulmane en Suède. Des rassemblements durant lesquels, il brûle un Coran à chaque apparition. Un personnage qui semble cristalliser les tensions dans le pays.