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Guerre en Ukraine : le président turc Recep Tayyip Erdogan va rencontrer Vladimir Poutine en Russie

Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine lors de leur entrevue à Téhéran en juillet. [Sergei Savostyanov / Sputnik / AFP]

Trois semaines après leur dernier entretien à Téhéran (Iran), le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine se rencontrent à nouveau ce vendredi 5 août.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe, Vladimir Poutine, sont attendus à Sotchi (Russie) pour une nouvelle entrevue ce 5 août. Au menu : la situation en Ukraine et en Syrie. 

Cette rencontre intervient trois semaines après leur dernier entretien à Téhéran (Iran), qui avait abouti à la reprise des exportations de céréales ukrainiennes. Désormais, la Turquie souhaite obtenir l'ouverture de négociations en vue d'une trêve entre la Russie et l'Ukraine, la guerre entre ces deux pays ayant commencé en février. 

«La guerre de la Russie contre l'Ukraine a restauré l'image que la Turquie veut donner d'elle-même, celle d'un acteur géopolitique-clé, et a redonné de la visibilité à Erdogan», a analysé Asli Aydintasbas, membre du Conseil européen des relations étrangères. 

La volonté de la Turquie commence à porter ses fruits. «Nous avons discuté (pour voir) si l'accord sur les céréales pouvait être l'occasion d'un cessez-le-feu durable», a déclaré ce 3 août Mevlüt Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères, après une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov. 

Des intérêts divergents en Syrie

Ces efforts sont compliqués par la situation en Syrie, où les intérêts russes et turcs s'entrechoquent. Moscou a largement soutenu le président syrien Bachar al-Assad face à divers opposants valorisés, eux, par la Turquie. 

Aujourd'hui, Erdogan veut de nouveau traverser la frontière pour établir une zone de sécurité dans une région où patrouillent déjà les troupes russes et leurs affidés, mais d'où il veut chasser les groupes kurdes qu'il considère comme des «terroristes».

«Il est probable que la réunion (de ce 5 août) portera sur une éventuelle incursion en Syrie, pour laquelle la Turquie n'a pas obtenu le feu vert de la Russie ou de l'Iran», a remarqué le spécialiste en relations internationales Soli Ozel, de l'Université Has d'Istanbul. «La Russie devrait obtenir quelque chose en retour», soit des drones, selon certains médias turcs. 

Dernière source potentielle de tensions : le retard. À Téhéran, Erdogan a fait patienter Vladimir Poutine seul pendant 50 secondes. Pour beaucoup d'analystes, il s'agissait d'une riposte du président turc au retard que lui avait infligé le patron du Kremlin pendant près de deux minutes en 2020.

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