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Crise des sous-marins : un an après la rupture du «contrat du siècle» avec Paris, les Etats-Unis incapables de fournir l'Australie

Le Premier ministre australien Anthony Albanese au côté du président français Emmanuel Macron, le 1er juillet 2022 à Paris. [EMMANUEL DUNAND / AFP]

Un an après la rupture soudaine du «contrat du siècle», lorsque l'Australie avait décidé de tourner le dos à la France en annulant la commande de 12 sous-marins pour se rapprocher des Etats-Unis et du Royaume-Uni, les Américains ne sont finalement pas en mesure de fournir à temps les Australiens. Ce faisant, la France pourrait, à nouveau, construire des submersibles.

Retour de bâton. Il y a un an, l’Australie avait décidé de rompre unilatéralement le «contrat du siècle» avec la France pour la construction de sous-marins après s’être tournée vers les États-Unis et le Royaume-Uni. Toutefois, cette «trahison» dénoncée à l'époque par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, semble ressembler de plus en plus à un coup de bambou.

D’après Le Figaro, Canberra cherche ainsi désormais des alternatives pour éviter une «rupture capacitaire» de sa marine. Les États-Unis, alliés «historiques» en faveur de qui l’Australie a mis un terme au «contrat du siècle» aux dépens de Paris, ne sont finalement pas en mesure de lui livrer de sous-marins.

En effet, les chantiers navals des Américains et Britanniques sont submergés par les commandes et les nouveaux alliés de l’Australie ne paraissent plus être en mesure de livrer les sous-marins nucléaires dans les temps comme l’avait exigé Canberra.

Autrement dit, alors que la France proposait une livraison à partir de 2030, les États-Unis et les Britanniques prévoient désormais une livraison au mieux à l’horizon 2040... soit dix ans d’écart.

La France à la rescousse

Ainsi, ce couac a poussé l’Australie à reprendre le dialogue politique avec la France, comme l’a confirmé Anne Genetet, secrétaire de la Commission défense à l’Assemblée nationale. «Nous assistons à la reprise du dialogue politique entre la France et l’Australie. C’est une très bonne chose. Mais, il va falloir du temps pour reconstruire une confiance durablement ébranlée voire rompue», a-t-elle expliqué sur Twitter.

D’après des sources concordantes, Emmanuel Macron aurait même proposé au Premier ministre australien Anthony Albanese, lors d’une rencontre au mois de juillet, de construire quatre sous-marins. Celle-ci aurait lieu en France, du côté de Cherbourg, et pas en Australie comme le prévoyait le «contrat du siècle».

Les relations entre Français et Australiens étaient restées brouillées jusqu'au changement de gouvernement en Australie au printemps 2022 et l'annonce en juin d'un accord entre Naval Group et l'Australie prévoyant le paiement d’un dédit de 555 millions d'euros au fabricant français de sous-marins.

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