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Australie : une mère de famille graciée 20 ans après avoir été condamnée pour le meurtre de ses enfants

De nouvelles investigations ont révélé la possibilité que les enfants soient morts à cause de malformations. [Marty MELVILLE / AFP]

Kathleen Folbigg a été graciée et libérée de prison dans la matinée du lundi 5 juin, après avoir été incarcérée pendant 20 ans pour le meurtre de ses quatre enfants. De nouveaux éléments de l’enquête laissent entrevoir l’éventualité de décès liés à des malformations.

Un «doute raisonnable», sur l’origine des décès, selon le procureur. A 55 ans, l’Australienne Kathleen Folbigg a été graciée et libérée de la prison de Grafton dans la matinée du lundi 5 juin, après avoir passé 20 ans en prison. La mère de famille, accusée d’avoir mortellement étouffé ses enfants, avait été condamnée en 2003, à l’issue d’une enquête très médiatisée.

Surnommée «la pire tueuse en série d’Australie», Kathleen Folbigg ne cessait de clamer son innocence, assurant que le décès de chacun de ses enfants était lié à une cause naturelle.

En 2021, des dizaines de scientifiques australiens et étrangers avaient souligné l’existence de nouvelles preuves médico-légales allant dans ce sens, et suggérant que les décès étaient dus à des mutations génétiques rares ou à des anomalies congénitales. Une pétition pour la remise en liberté de Kathleen Folbigg avait alors été signée par les experts.

Des mutations génétiques rares et une «pathologie neurologique sous-jacente» ?

C’est ainsi que le procureur général de la Nouvelle-galle du Sud, Michael Daley, a annoncé la libération de la mère de famille, après une enquête qui a établi un «doute raisonnable» sur les circonstances de la mort des quatre enfants.

En l'absence de preuves médico-légales solides, les procureurs avaient fait valoir qu'il était extrêmement improbable que quatre enfants aient pu mourir soudainement sans explication. 

Mais le juge à la retraite Tom Bathurst, qui a dirigé l'enquête, a estimé que les investigations ultérieures ont révélé des causes médicales pouvant expliquer trois de ces décès. Selon lui, Sarah et Laura Folbigg étaient porteuses d'une mutation génétique rare et Patrick Folbigg souffrait certainement d'une «pathologie neurologique sous-jacente».

Au vu de ces facteurs, le magistrat a qualifié de non suspect le décès de Caleb Folbigg, mentionnant qu'il ne pouvait pas accepter que «Mme Folbigg ait été autre chose qu'une mère attentionnée pour ses enfants». 

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