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La chanteuse Pink offre à ses fans des exemplaires de livres «interdits» par des écoles de Floride

Pink est en guerre contre la censure. [Christian Petersen / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

La chanteuse Pink offre à ses fans des exemplaires gratuits de livres «interdits» par certaines écoles de Floride, lors de ses concerts à Miami cette semaine.

Farouchement opposée au retrait de certaines bibliothèques et salles de classe de livres sur des thèmes liés à la sexualité, à l'identité de genre et à la race, Pink a décidé de frapper un grand coup en distribuant à ses fans quelque 2000 exemplaires de ces ouvrages lors de ses concerts organisés à Miami ce mardi et ce mercredi.

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«C'est déroutant, c'est exaspérant, c'est de la censure», s’insurge-t-elle. La chanteuse s'est associée à Pen America, une association qui entend défendre la liberté d'expression des auteurs. 

«Les livres m'apportent une joie particulière depuis que je suis enfant, et c'est pourquoi je ne veux pas rester les bras croisés alors que les livres sont interdits par les écoles», a déclaré Pink dans un communiqué publié par le groupe.

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«Il est particulièrement odieux de voir les autorités s'en prendre aux livres sur la race et le racisme et contre les auteurs LGBTQ et ceux de couleur. Nous avons fait tellement de progrès vers l'égalité dans ce pays et personne ne devrait vouloir voir ces progrès régresser», a-t-elle ajouté.

«Je suis une lectrice vorace et je suis maman de deux enfants qui sont également des lecteurs voraces», a déclaré Pink lors d'une diffusion en direct sur Instagram dimanche. «Et je ne peux pas imaginer mes propres parents me dire ce que mes enfants peuvent et ne peuvent pas lire, sans parler des parents de quelqu'un d'autre, encore moins de quelqu'un d'autre qui n'a même pas d'enfants et qui décide de ce que mes enfants peuvent lire.»

Suzanne Nossel, PDG de Pen America, a déclaré qu'elle était reconnaissante que la chanteuse ait décidé de se joindre à la cause. «C’est une vague qui s’empare de notre pays, de nos écoles, de nos bibliothèques. [Ils] recherchent des livres sur les enfants de couleur, des histoires de familles LGBTQ, des livres sur les bébés, sur les animaux», a-t-elle déclaré. «C’est de la censure dans sa forme la plus pure. Cela vise à supprimer les discours dont nous avons besoin ici en tant que société pluraliste et nous devons donc les repousser.»

La base de données de Pen America sur les livres censurés a enregistré 3362 interdictions de livres dans les écoles publiques américaines au cours de l'année scolaire 2022-23, impliquant 1557 titres uniques. Parmi ceux-ci, plus de 40 % – soit 1406 cas d’interdiction de livres – se sont produits dans les districts scolaires de Floride.

Pour exemple, selon Pen, «Beloved» de Toni Morrison (1987), portrait d'une famille autrefois réduite en esclavage, a été retiré des bibliothèques et des salles de classe de huit districts scolaires de Floride.

Sous la direction du gouverneur républicain Ron DeSantis, la Floride subit une vague d’ultraconservatisme mettant à mal la liberté d'expression. La loi qu'il a notamment promulguée l'année dernière - communément connue sous le nom de loi «Don't Say Gay» – interdit aux écoles élémentaires de discuter de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre.

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