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Taylor Swift : les plus folles théories sur la chanteuse

Pour les pro-Trump, son histoire avec Travis Kelce est fausse et le Super Bowl est truqué. [Mark J. Rebilas-USA TODAY Sports/REUTERS]

Taylor Swift est au cœur d'une théorie du complot, cette fois aux côtés de son petit ami Travis Kelce, star du football américain, et du président Joe Biden. Une théorie farfelue de plus pour les pro-Trump qui soutiennent déjà que la chanteuse est un suppôt de Satan et pratique la magie noire.

La relation de Taylor Swift, la superstar de la pop qui remplit les stades et enchaîne les records, et Travis Kelce, le joueur star de football américain des Kansas City Chiefs, serait trop belle pour être vraie pour certains.

Ultra-populaire, le couple fait ainsi ouvertement grincer des dents des commentateurs et personnalités de droite, qui ont tout récemment commencé à propager en masse une théorie du complot dépassant en inventivité celles, nombreuses, l'ayant précédée.

En ce début d’année électorale outre-Atlantique, la pop star Taylor Swift fait, il convient de le dire ainsi, littéralement «disjoncter le mouvement pro-Trump», écrit ainsi le New York Times

«Les vitupérations entourant la plus grande icône de la pop mondiale – et petite amie de Travis Kelce, la vedette des Kansas City Chiefs – ont été démultipliées par la qualification de l’équipe pour le Super Bowl (ce 28 janvier, ndlr)», observe le quotidien.

Il s'agit cette fois en substance de dire que leur histoire d'amour est montée de toutes pièces et qu'elle ne sert qu'à une chose : préparer le terrain à une prochaine annonce par Taylor Swift de son soutien au démocrate Joe Biden avant la présidentielle de novembre.

Dans le même dessein, assurent de nombreux conservateurs, le Super Bowl du 11 février, grand-messe du football américain à laquelle participera l'équipe de Travis Kelce, sera «truqué» afin que les Kansas City Chiefs l'emportent et que leur gloire bénéficie au président sortant.

«Ingérence électorale»

«Je me demande qui va gagner le Super Bowl le mois prochain», a notamment fait mine de s'interroger sur X (anciennement Twitter) le républicain Vivek Ramaswamy, qui fut candidat à la Maison Blanche avant de se rallier à Donald Trump, probable rival de Joe Biden le 5 novembre. «Et je me demande si une annonce majeure de soutien à un candidat à la présidence, venant d'un couple artificiellement monté en épingle, ne se prépare pas pour cet automne», a-t-il ajouté.

Mike Crispi, un commentateur pro-Trump, a renchéri. «TOUT LE MONDE sait que Taylor Swift et Travis Kelce c'est une supercherie et que le Super Bowl est truqué», a-t-il écrit.

Quant à la commentatrice d'extrême droite Laura Loomer, elle a affirmé que «l'opération psychologique d'ingérence électorale des démocrates avec Taylor Swift (était) en train de se dérouler au grand jour».

Parmi les personnes véhiculant cette théorie, plusieurs en profitent pour appeler Travis Kelce, de manière péjorative, «Monsieur Pfizer». Au grand dam des anti-vaccins, le joueur a en effet fait la promotion du vaccin contre le Covid de cette entreprise. Pis peut-être, celle aussi de Bud Light, marque déjà la cible de l'indignation de la droite suite à une promotion sur les réseaux sociaux avec l'influenceuse transgenre Dylan Mulvaney.

Taylor Swift, adulée par des légions de fans aux Etats-Unis et dans le monde, suscite déjà depuis quelques années la rancœur, voire la haine, chez certains à droite.

appel aux urnes

Longtemps secrète sur ses penchants politiques, l'idole des jeunes était sortie du bois en parrainant en 2018 deux démocrates dans le Tennessee. Et en 2020, elle avait officiellement annoncé soutenir Joe Biden face à Donald Trump, accusant le républicain d'avoir «attisé les flammes du suprémacisme blanc et du racisme pendant tout (son) mandat».

S'il est difficile d'évaluer l'impact exact de cet appui, la star est très populaire chez les jeunes femmes en âge de voter. Elle a aussi la capacité de mobiliser une partie des jeunes en les encourageant à s'enregistrer pour voter. Lorsqu'elle a publié en septembre un message sur Instagram invitant ses plus de 270 millions d'abonnés à se rendre sur la plate-forme Vote.org pour s'inscrire, l'organisation avait en effet recensé plus de 35.000 nouvelles inscriptions ce jour-là, soit un bond de 23% par rapport à la même journée un an plus tôt.

Magie noire, sorcellerie et satanisme

Par le passé, l'artiste a milité pour les droits des personnes LGBT+ et s'est opposée à la décision de la Cour suprême de supprimer la garantie constitutionnelle du droit à avorter. Des prises de position qui lui ont valu une multiplication des rumeurs et des théories du complot sur son compte, comme celles affirmant qu'elle est un agent du Pentagone ou qu'elle fait de la magie noire pendant ses concerts.

La magie noire constitue même la base d'une école de pensée, avec des centaines de vidéos TikTok arguant que Swift attire ses fans dans l'occultisme, leur faisant d'une manière ou d'une autre perdre la mémoire pendant ses shows.

Les vidéos qui l'accusent de sorcellerie en analysant image par image ses clips, semblent naître à un carrefour d'internet entre l'extrême droite, les théoriciens du complot et les groupes chrétiens conservateurs. Le fait que la chanteuse soit chrétienne n'a apparemment que peu d'incidence sur les théories. Son tube «Willow» de 2020 et le clip montrant la chanteuse dansant autour d'un feu de joie constitue pour ses détracteurs l'essentiel des prétendues «preuves» du fait qu'elle est une sorcière.

Une autre théorie soutient que Taylor Swift serait le clone humain de Zeena LaVey, une ancienne porte-parole de l'Église de Satan. La «preuve» repose cette fois sur leur «ressemblance».

Ces théories farfelues ne constituent pas le seul revers de la gloire pour Taylor Swift. Ce week-end, de fausses images pornographiques mettant en scène la jeune femme ont été diffusées sur X, provoquant le blocage temporaire de la recherche «Taylor Swift» sur le réseau.

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