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Jérôme Jarre : l’ex-influenceur réapparaît et répond au documentaire sur la «Love Army»

Mis en cause à propos de sa #LoveArmy et de la mission humanitaire auprès des Rohingyas, l’ex influenceur est venu donner sa version des faits. [Capture CANAL+]

Au cœur d’un documentaire remettant en cause sa très médiatique action humanitaire auprès des Rohingyas en 2017, Jérôme Jarre, ancienne star des réseaux sociaux disparue des radars depuis plusieurs années, s'est expliqué sur le plateau de «Clique».

Droit de réponse. «Tout l’argent» levé par le projet humanitaire controversé «#LoveArmy» a bien été reversé à des ONG, a martelé Jérôme Jarre ce lundi soir au micro de Mouloud Achoud dans l'émission «Clique» sur CANAL+ (disponibe sur myCanal).

L’ancienne star de Vine, et créateur de la #LoveArmy au milieu des années 2010 avant sa disparition des radars depuis plusieurs années, s’est expliqué sur ses activités humanitaires en réponse à un documentaire mis en ligne la semaine dernière sur Prime Video qu’il estime injustement à charge.

«Le teaser du documentaire sous-entend qu’on ne sait pas où est l’argent, ce qui est extrêmement grave», regrette Jérôme Jarre. Où sont passés les quatre millions d'euros récoltés ? «Je les ai donnés aux ONG, c’est ce qu’il faut retenir de ce projet», estime celui qui a été l’objet de rumeurs concernant l’utilisation des fonds, rappelant au passage que les actions de la Love Army au Bangladesh avait fait l’objet d’un rapport, publié en 2022.

«Arrogance» et «erreurs de com'»

L’ancien créateur de contenu concède néanmoins avoir «fait d’énormes erreurs en communication, j’ai fait n’importe quoi sur la com’ de cette aventure», notamment lors d’un reportage pour France 2 durant lequel il reconnaît avoir menti sur les actions en cours. «Les journalistes sont venus mais on ne pouvait rien leur présenter, j’ai paniqué», a-t-il expliqué.

L’ex-influenceur, qui serait désormais installé en Afrique du Sud, reconnaît aussi avoir fait preuve d’une grande arrogance en prétendant qu’il allait inventer un nouveau modèle d’aide humanitaire capable de faire mieux que les ONG traditionnelles. Il se défend en revanche de toute mégalomanie. «Je ne voulais certainement pas de la lumière», a-t-il dit. «Quand j’ai quitté ma vie d’influenceur, c’est bien parce que je renonçais à tout ça. Je voulais donner de la visibilité à ceux qui en ont besoin.», assure-t-il.

Jérôme Jarre est aussi revenu sur un passage du documentaire de Prime Video qui sous-entend qu’il avait noué des liens troubles avec IHH, une association humanitaire turque proche de Recep Tayyip Erdogan, le président de la république de Turquie, accusée de soutenir des groupes terroristes à laquelle il avait confié la réalisation de projets en lui versant une partie des fonds. «Ils sont soupçonnés de ça, mais ça n’a rien à voir avec ce qu’ils ont fait (au Bangladesh)», s’est-il défendu.

En 2017, Jérôme Jarre s’était entouré de plusieurs créateurs de contenus et d’artistes pour lancer le projet #LoveArmy avec, notamment, l'objectif de récolter un maximum d’argent pour venir en aide aux Rohingyas réfugiés au Bangladesh. Près de quatre millions d’euros avaient été récoltés. Malheureusement, les fonds avaient été mal investis selon les informations rapportées dans le documentaire «#LoveArmy : Où es-tu Jérôme ?».

Une poignée de maisons qui ne tiennent pas debout, une clinique qui ferme pour «mauvais soins» (prodigués par des médecins en réalité pas diplômés) sont quelques-uns des ratés de la mission, sans compter l'inestimable coût des espoirs contrariés d’un million d’êtres humains placés en elle. Conscient que le navire sombrait sous ses yeux, Jérôme Jarre ne s'était pourtant jamais départi de son sourire devant les caméras avant de s’éloigner complètement de toute vie publique, en raison d’un «burn-out». Pendant des mois sur place «j’avais trop donné de ma personne», confie-t-il. L’intention était bonne, pas la manière, malheureusement.

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