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Covid long : ces symptômes qui peuvent s'aggraver avec le temps

Pour mieux comprendre le Covid long, l’AP-HP, les hôpitaux de Paris, a lancé un appel aux malades. [Handout / US Food and Drug Administration / AFP]

Des scientifiques de l’AP-HP et de l’Université de Paris se sont basés sur l’évolution de 53 symptômes chez 986 patients pour tirer des conclusions concernant le Covid long. Parmi les symptômes qui reviennent le plus souvent, ils ont relevé la fatigue, les maux de tête et les troubles de la concentration de type «brouillard mental».

Cette recherche française, la première au monde qui reconstruit l’histoire précise de chaque symptôme, a déjà déterminé que 85 % des patients souffriraient d’un Covid long un an après l’avoir contracté.

Cette étude, dirigée par le Dr Viet-Thi Tran, a permis en outre de décrire «la dynamique» des symptômes du Covid long qui s’aggravent jour après jour.

«L'impact de la maladie sur la vie des patients a commencé à augmenter six mois après son apparition», a-t-il observé avec ses collègues.

Sur un total de 53 symptômes du coronavirus, l'évolution de ceux-ci a montré une prévalence décroissante dans le temps pour 27 d’entre-eux. Il s'agit notamment de la toux, des troubles de l’odorat et/ou du goût qui sont ainsi de moins en moins présents chez les 986 patients étudiés.

Alors que 18 symptômes, dont la fatigue, n’ont pas du tout évolué au cours de cette étude, huit autres symptômes, marquent, en revanche, de plus en plus leur présence chez les personnes malades. Il s’agit de la perte de cheveux, des douleurs au cou, au dos ou encore au bras ainsi que divers troubles du sens du toucher. Tous ces symptômes étaient peu présents au début de la maladie et se sont aggravés avec le temps.

Les recherches continuent

«Dans les données pondérées, l'âge médian des patients était de 48 ans (intervalle interquartile 32-56) avec 57,7% (559/968) d'hommes. Au total, 35,1 % (340/968) ont déclaré des comorbidités, 6,3 % (61/968) souffraient de maladies pulmonaires chroniques et 4,2 % (41/968) d'hypertension artérielle», a précisé l’étude.

«Ces résultats permettent d’éclairer la physiopathologie de la maladie. Ils permettent d’identifier, parmi l’ensemble des manifestations complexes et hétérogènes du Covid long, celles qui sont davantage liées aux séquelles de la maladie aiguë (dont les symptômes diminuent au cours du temps) et celles liées à d’autres mécanismes, que ceux-ci soient immunologiques, psychosomatiques, ou encore inexpliqués», a-t-elle détaillé.

Pour mieux comprendre la maladie du Covid long, l’AP-HP a lancé un appel aux malades afin qu’ils s’enregistrent pour être suivis. Cela permettra également d’enrichir la base de données et faire avancer la recherche médicale.

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