Face au cancer, la Commission européenne veut renforcer la prévention. Elle propose d'étendre les opérations de dépistage, notamment pour le cancer du sein.
A l'heure actuelle, au sein de l'Union européenne, le dépistage organisé du cancer du sein s'adresse aux femmes âgées de 50 à 69 ans. Mais, ce mardi 20 septembre, la Commission européenne a fait savoir qu'elle souhaite élargir le public concerné, notamment en abaissant à 45 ans l'âge d'éligibilité.
D'après Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé qui a elle-même survécu à un cancer du sein, il est impératif de «dépister plus et mieux». La proposition de Bruxelles vise donc à modifier les recommandations européennes pour étendre ce dépistage organisé aux femmes de 45 à 74 ans.
Introduce organised prostate, lung and gastric cancer testing.
Improve quality of screening.
Reduce inequalities of access to screening in .
Screening and early detection saves lives. I count on the support of all Member States. #EUCancerPlan pic.twitter.com/oc7eZKf7Xc— Stella Kyriakides (@SKyriakidesEU) September 20, 2022
Cette mesure s'accompagne d'autres préconisations, tel que «le recours à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) pour les femmes dont les seins sont particulièrement denses», explique Stella Kyriakides.
La Commission se penche aussi sur les infections à papillomavirus humains (HPV) et le cancer colorectal. Dans le premier cas, elle recommande de proposer le test aux femmes de 30 à 65 ans tous les cinq ans, plutôt que l'examen cytologique («test Pap»). Dans le second, des tests immunochimiques fécaux sont préconisés pour les personnes âgées de 50 à 74 ans, afin de déterminer la nécessité d'un suivi par endoscopie.
Cancer du poumon, de la prostate et de l'estomac
Globalement, Bruxelles demande davantage de prévention et plaide pour le dépistage de plusieurs cancers. Contre celui du poumon par exemple, la Commission veut s'adresser aux gros fumeurs et anciens gros fumeurs âgés de 50 à 75 ans.
Contre le cancer de la prostate, elle propose d'introduire un test (antigène prostatique spécifique) pour les hommes jusqu'à 70 ans, assorti d'une IRM supplémentaire en tant que test de suivi. Enfin, un dépistage du cancer de l'estomac est aussi préconisé dans les pays ou régions où l'incidence et le taux de mortalité de cette maladie sont élevés.
Ces différentes recommandations doivent encore être soumises au Conseil, c'est-à-dire à l'institution qui représente les Etats membres. Stella Kyriakides espère les voir approuvées d'ici au mois de décembre.