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Le PSG n'a pas le niveau, par Pierre Ménès

Neymar était condamné à l’exploit à chaque prise de balle contre Naples. Neymar était condamné à l’exploit à chaque prise de balle contre Naples.[Baptiste Fernandez/Icon Sport]

Comme je voulais être bien sûr de moi et de ce que j’allais écrire, j’ai revu PSG-Naples, le lendemain matin, afin de confirmer mes impressions contrastées du direct.

Le premier constat est implacable. Paris n’a pas le niveau. C’est sec, mais c’est la réalité. Sur les deux tiers de la partie, le club de la capitale a pris une leçon de Naples au niveau de l’engagement, de l’intensité, et surtout du jeu collectif. Après un premier quart d’heure assez nettement en faveur du PSG, où Edinson Cavani aurait dû ouvrir le score, si c’était le vrai Cavani, les Napolitains ont pris le contrôle du jeu, ridiculisant parfois les Parisiens dans leur jeu de passes. Un premier tir sur la barre avant le lob gagnant de Lorenzo Insigne qui est venu récompenser cette situation. Ou sanctionner les Parisiens, ça dépend comment on voit les choses.

Thomas Tuchel a décidé de changer de tactique au repos, en sortant Juan Bernat, bien parti pour être le flop de l’année, et en faisant entrer Thilo Kehrer. Paris est ainsi passé à trois en défense, Thomas Meunier montant au milieu et Kylian Mbappé se rapprochant de l’axe. Dans cette configuration, le PSG a alors réalisé ses meilleurs vingt minutes du match, poussant souvent l’arrière garde napolitaine à la panique, Meunier poussant même Mario Rui à marquer contre son camp.

Trois matchs pour éviter une crise sans précédent

L’heure de jeu venait d’être dépassée, soit le moment où toutes les équipes de Ligue 1 éclatent physiquement sous la puissance parisienne. Sauf que là, Naples a su reprendre le contrôle du match et reprendre l’avantage sur un but de Dries Mertens à la suite d’un contre malheureux de Marquinhos. A ce moment précis, Paris pouvait commencer à penser à la Ligue Europa jusqu’à cette frappe enroulée merveilleuse d’Angel Di Maria, qui a l’immense avantage de laisser Paris en vie dans ce groupe si difficile.

Mais pour espérer se qualifier, le champion de France devra obtenir au moins un nul à Naples et battre Liverpool, ce qui est dans les cordes de cet effectif. Mais de cette équipe, on peut en douter. Il y a de vrais problèmes dans cette équipe et surtout au milieu, quand Marco Verratti et Adrien Rabiot jouent à la baballe sans jamais donner aucune profondeur au jeu. Ce qui m’a frappé dans ma relecture de match, c’est le nombre de ballons donnés à Neymar, alors que celui-ci était déjà pris au marquage de près. Du coup, le Brésilien était condamné à l’exploit sur chaque prise de balle.

L’autre problème, c’est Mbappé à droite, poste où il est engoncé offensivement et surtout où il ne défend pas. Mais le plus gros problème reste Cavani, qui est l’ombre de lui-même. Certes, on l’a revu actif dans le replacement défensif, mais offensivement il a été pathétique et pourtant, cette fois, il a eu des ballons. Paris a déçu deux matchs sur trois. Il en reste trois pour sauver la situation et éviter une crise sans précédent.

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