À l’occasion de la journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie, l'ancien arbitre international de football Nicolas Pottier a révélé son homosexualité sur son profil Twitter.
Suite à la polémique survenue après le geste d’Idrissa Gueye, lors du match PSG-Montpellier du 17 mai, Nicolas Pottier a utilisé son profil Twitter pour faire son coming-out, et réaffirmer son soutien à la lutte pour les droits des personnes LGBT.
Oui, je suis gay
Oui, j'ai décidé d'assumer publiquement ma vie de gay dans le football professionnel en France
Ce 17 mai est la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, plus que jamais nous devons lutter contre TOUTES les discriminations
Merci à @RMCInfo @ApollineMatin pic.twitter.com/VopNE3nMw0— Niko_referee (@nikopottier) May 17, 2022
Lors d’une interview accordée à Ouest France, l’ancien arbitre international s’est confié sur les raisons qui l’ont poussées à cette annonce publique, dont le refus d’Idrissa Gueye de porter un maillot floqué aux couleurs du drapeau LGBTQ+ : «J’avais twitté pour condamner son attitude, un journaliste m’a appelé. J’ai pensé que c’était le moment… Je me dis juste que cela peut faire avancer les choses. Aider tous ceux et celles qui vivent la même chose que moi, mais n’osent pas l’exprimer», a-t-il déclaré.
Nicolas Pottier appelé par la Fédération française de football
Dans les colonnes du journal régional, Nicolas Pottier a évoqué sa difficulté à cacher son orientation sexuelle lorsqu’il occupait encore ses fonctions d’arbitre. Pendant cinq ans, il affirme même avoir vécu dans la dissimulation permanente, s’interdisant toute vie sociale propice à son épanouissement : «Pas question d’aller dans des bars gays. De risquer d’être vu tenant la main d’un garçon. Je ne vivais qu’arbitrage, en ayant peur d’être démasqué», s’est-il souvenu.
S'il a reçu beaucoup plus de messages positifs que de critiques négatives, Nicolas Pottier affirme que son coming-out n'a pas été au goût de tous chez les arbitres : «Certains m’en ont voulu de m’être exposé, parce que cela risquait de les exposer eux aussi», a-t-il déclaré.
Parmi ses soutiens, l'ancien arbitre a pu compter sur celui de Laura Georges, la secrétaire générale de la Fédération française de football, avec qui il a pu échanger par téléphone : «Cela aidera peut-être la Fédé… Il fallait un n°1, quelqu’un qui se lance. Je l’ai fait», s'est-il réjoui.