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Roland-Garros 2023 : Amélia Oudéa-Castera critique le message «très politique» de Novak Djokovic sur le Kosovo

La ministre des Sports a critiqué un message «militant» de la part du numéro 3 mondial. [Alain JOCARD / AFP]

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera a vivement reproché à Novak Djokovic, actuel numéro 3 mondial au classement ATP, sa prise de position politique sur le Kosovo après sa victoire à Roland-Garros. Elle en appelle au «principe de neutralité» des sportifs.

Sport et politique doivent rester séparés, estime le gouvernement. Dans une interview donnée ce matin chez nos confrères de France 2, la ministre des Sports Amélia Oudéa-Castéra a critiqué le message «très politique» et «militant» de Novak Djokovic, l'un des favoris de l'édition 2023 de Roland-Garros.

Après sa victoire ce lundi contre l'Américain Aleksandar Kovacevic (6-3, 6-2, 7-6 (1)), le joueur serbe a inscrit, en cyrillique, la phrase «Le Kosovo, c'est le cœur de la Serbie ! Stop à la violence» sur la caméra du court central Philippe-Chatrier. «En tant que fils d’un homme né au Kosovo, je sens une responsabilité additionnelle à donner mon soutien à notre peuple et à toute la Serbie», avait justifié le tennisman en conférence de presse.

Depuis plusieurs jours, les habitants de ce petit pays des Balkans subissent des violences armées entre des manifestants serbes qui réclament le départ de maires albanais élus dans le nord du pays, et des forces de l'Otan (KFOR). La Serbie n'a d'ailleurs jamais reconnu l'indépendance du Kosovo en 2008.

«Pas approprié»

«Je pense que ce n'est pas approprié», a soutenu Amélie Oudéa-Castéra. «C'est un message qui est militant, qui est très politique. La directrice du tournoi a pu échanger avec lui, avec son entourage, il ne faut pas que ça recommence», a-t-elle estimé.

D'autant que la charte d'éthique de Roland-Garros proscrit les opinions à caractère religieux ou politique. Le joueur s'est donc exposé à des sanctions de la part d'Amélie Mauresmo, la directrice du tournoi.

«Quand on porte des messages qui sont de la défense des Droits de l'Homme, qui rapprochent les peuples autour de valeurs universelles, un sportif est libre de le faire». Mais «il ne faut pas, a fortiori dans les circonstances actuelles, se lancer là-dedans et il ne faut pas que ça se reproduise», a fait savoir la ministre .

Alors que la Fédération française de tennis n'a pas condamné ce geste, Novak Djokovic devrait poursuivre son tournoi ce mercredi 31 mai, à 20h15, pour un deuxième tour contre le Hongrois Marton Fucsovics (83e mondial).

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