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Roland-Garros 2023 : Elina Svitolina règle ses comptes avec Aryna Sabalenka après avoir refusé sa poignée de main

Aryna Sabalenka a attendu au filet qu'Elina Svitolina lui serre la main à l'issue de la rencontre, en vain. [Baptiste Fernandez/Icon Sport]

Battue en quarts de finale par la Biélorusse Aryna Sabalenla (4/6, 4/6) mardi 6 juin, l’Ukrainienne Elina Svitolina a été la cible de sifflets émis par le public du Philippe-Chatrier après avoir évité la poignée de main de son adversaire.

Décidément, les sifflets sont en train de marquer la 122e édition des Internationaux de France de tennis.

Éliminée en quarts de finale de Roland-Garros après sa défaite face à la Biélorusse Aryna Sabalenka (4/6, 4/6), ce mardi 6 juin, l’Ukrainienne Elina Svitolina s’est attirée les foudres des spectateurs du court Philippe-Chatrier après avoir refusé de serrer la main de son adversaire du jour qui l’attendait au filet.

En conférence de presse, la 192e joueuse s’est évidemment exprimée à ce sujet, en rappelant notamment qu’elle n’avait pas prévu de changer son comportement envers les joueuses russes et biélorusses en raison du conflit en Ukraine. «Je ne sais pas pourquoi elle attendait. Mes déclarations étaient très claires par rapport à la poignée de main», a-t-elle indiqué face aux journalistes, ajoutant que «cela n’a pas été une surprise» qu’elle se fasse huer.

Lors des deux précédents tours d’Elina Svitolina, ses deux adversaires russes Anna Blinkova et Daria Kasatkina avaient respecté sa décision de ne pas se serrer la main à l’issue de la rencontre, contrairement à Aryna Sabalenka. Interrogée sur une possible provocation de la joueuse biélorusse, qui aurait cherché à «enflammer la situation en attendant au filet», l’Ukrainienne a tout simplement répondu : «Oui, je pense que c’est ça». 

«À toutes mes conférences de presse, j'exprime ma position de manière très claire. Peut-être qu'elle n'est pas sur les réseaux sociaux pendant le tournoi. C'est tout à fait clair, j'ai dit à de nombreuses reprises que je n'allais pas serrer la main (des joueuses russes et biélorusses). Et en plus, elle a joué Marta (Kostuyk) au premier tour. C'est très simple», a indiqué l'épouse de Gaël Monfils.

De son côté, Aryna Sabalenka, numéro 2 mondiale, a également été questionnée sur son comportement en conférence de presse. «Je ne sais pas, c’était par instinct, comme je le fais toujours après tous mes matchs», a-t-elle déclaré. «Je ne soutiens pas la guerre. Et je ne veux pas que le sport soit impliqué dans la politique, parce que je ne suis qu'une joueuse de tennis», a ajouté Aryna Sabalenka, qui sera l'adversaire de la Tchèque Karolina Muchova dans le dernier carré du tournoi parisien.

Bien que sifflée de nouveau, Elina Svitolina n’a pas l’intention de faire attention aux sifflets et huées du public envers sa personne, ainsi qu’envers ses compatriotes, adoptant un discours proche de celui d’une guerrière : «Je l'ai déjà dit à de nombreuses reprises, si vous prenez toutes les filles ukrainiennes, Lesia Tsurenko, Marta Kostyuk, Anhelina Kalinina, nous avons dû toutes surmonter des difficultés par rapport aux entraîneurs, à où s'entraîner, quand on grandissait. Personne ne connaissait le tennis quand on a grandi. Je pense que l’on a un esprit combatif, et maintenant, on a aussi la puissance d'être unis autour de l'objectif de vaincre». 

Désormais concentrée sur la transition vers le gazon et Wimbledon, où elle note «beaucoup de soutien en faveur des Ukrainiens» et «remercie beaucoup le Royaume-Uni d'avoir pris une telle position» à l'encontre des joueurs russes et biélorusses l'an passé, Elina Svitolina a affirmé qu'elle ne souhaitait pas être aimée de tous et que l'Ukraine était une priorité avant tout.

«Je ne suis pas une poupée que les gens vont aimer tout le temps et dans toutes les situations. J'ai mon point de vue, je m'y tiens et je ne vais pas trahir mon pays pour juste être aimée des gens», a-t-elle finalement ajouté à propos de son rapport avec le public.

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