Paris : les éboueurs poursuivent la grève contre la réforme des retraites, 5.000 tonnes de déchets non ramassés

Par Mis à jour le Publié le

Cinq jours après la 6e journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, les ordures continuent de s’accumuler sur les trottoirs de Paris. A la date du samedi 11 mars et selon les estimations disponibles, près de 5.000 tonnes de déchets étaient ainsi non ramassés, les éboueurs poursuivant leur grève sur fond de blocages des usines d'incinération.

Les poubelles débordent et la situation n'est pas près de s'améliorer. Plusieurs milliers de tonnes de déchets ont été accumulées dans certains arrondissements de Paris depuis le lundi 6 mars, veille de la 6e journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites.

Une situation qui provoque l'indignation de certains riverains. «Ca sent pas bon, c'est pas beau, il y a des rats», déplore une Parisienne au micro de CNEWS. «Une catastrophe. Ca ne devrait pas exister, c'est très sale», abonde une autre. 

Avec 60% du personnel mobilisé, selon Christophe Farinet, secrétaire général adjoint de la CGT FTDNEEA, la situation est partie pour durer dans la capitale. Trois sites de traitement des ordures ménagères sont également bloqués, comme l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine (94), le plus grand d'Europe, qui traite 700.000 tonnes de déchets par an, soit 100 tonnes par heure.

«Passer le week-end jusqu'à mardi prochain»

«On ne va pas non plus s'excuser auprès des usagers. Celui qui les prend en otage, et qui nous prend en otage, et qui nous oblige à faire grève, et qui nous oblige à faire ça, c'est quelqu'un qui n'a pas entendu ce qui s'est passé depuis le mois de janvier dans les manifestations, il s'appelle Emmanuel Macron», déclare Régis Vieceli, secrétaire général du syndicat CGT nettoiement (FTDNEEA), qui pense «passer le week-end jusqu'à mardi prochain et voir ensuite ce qu'on fait».

Pour faire face à la situation, certains élus se sont organisés, comme Geoffroy Boulard. Le maire (LR) du 17e arrondissement a ainsi fait appel aux commerçants et à un prestataire privé pour débarrasser les rues. Les 20e, 19e, 5e, 6e, 12e arrondissements sont aussi concernés par l'interruption de l'activité des éboueurs ou chauffeurs de camions-bennes, qui fustigent la dangerosité et la pénibilité de leur travail. 

Ailleurs sur le web