C'est l'un des métiers phares du XXIe siècle et, contrairement aux idées reçues, il n'est pas réservé aux grosses têtes en informatique.
Les développeurs web et app sont aujourd'hui très sollicités par les sociétés toujours en quête de visibilité numérique. Un constat qui a amené le siège français de Samsung Electronics a créer une formation dans un campus dédié.
Début décembre, 50 nouveaux apprenants ont rejoint les locaux de l'entreprise sud-coréenne basée à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), dans un campus entièrement intégré à la société. Après une période de sélection, tous forment désormais la 6e promotion de ce lieu, dont la particularité est d'accueillir hommes et femmes, âgés entre 18 et 25 ans, même sans diplôme. Ils auront deux années pour faire leurs preuves en alternance.
«La motivation est le critère principal pour nous rejoindre et nous donnons également la priorité aux non titulaires du bac», résume Florence Catel. Pour la directrice de la communication de Samsung Electronics France, les résultats parlent d'eux-mêmes puisque sur «les trois premières promotions (la 4e et la 5e sont encore en formation) nous avons constaté que 80 % d'entre eux ont trouvé un emploi dans le mois qui a suivi la fin de leur parcours, les 20 % restants ont, quant à eux, décidé de poursuivre leurs études».
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Créé en collaboration avec Epitech sur le modèle de la Web Academy, le Samsung Campus ajoute une strate de plus, en mettant en place un mentorat avec les employés du géant mondial de l'électronique. Ainsi, le personnel de Samsung va parrainer chacun des apprenants durant son parcours. L'idée est ici de comprendre comment une société de la taille de Samsung fonctionne, mais aussi de rédiger son CV de manière efficace et attractive. Parallèlement, la notoriété de l'entreprise attire également la curiosité des employeurs potentiels qui viennent directement proposer des contrat d'alternance aux jeunes recrues.
Tout ceci vient en complément de la formation à la programmation informatique. Et nul besoin d'être un crack du code pour produire son premier site web ou sa première appli mobile. Comme en témoigne Daphné, 26 ans, qui a fini son cursus sur le Samsung Campus, alors qu'elle était infirmière il y a quelques années. «J'étais simplement familière des nouvelles technologies et des jeux vidéo. Avant d'entrer sur le campus, j'avais bien sûr été regarder sur Internet quelques cours pour apprendre moi-même, mais je n'avais jamais programmé un seul site», confie-t-elle. Un avis partagé par Victor, 18 ans, et jeune arrivant de la nouvelle promotion. «J'étais en terminale S, mais je n'ai pas eu mon bac. Démotivé, j'ai choisi d'arrêter le lycée. Quand j'ai entendu parler de cette formation, je me suis dit pourquoi pas moi ?».
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Avant d'intégrer le Samsung Campus, les prétendants sont toute de même mis à l'épreuve. Ils doivent ainsi montrer leur motivation première en suivant un MOOC et justifier d'avoir été au bout de cette formation en ligne avant de pouvoir prétendre y entrer. « Il s'agit ici d'une vraie chance, il y a deux ans je n'y connaissais pratiquement rien et aujourd'hui je peux réaliser un site seule », souligne Daphné qui a été embauchée par les équipes du célèbre site Marmiton, durant sa formation.
A l'issue de ce cursus, les jeunes pousses du Samsung Campus héritent d'un titre d'intégrateur-développeur web de niveau Bac +2, enregistré au répertoire national des certifications professionnelles.