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Coronavirus : comment le sport en ligne veut compenser l’absence de compétitions

Le jeu Fifa 20 est un «remède» pour tous les fans de foot. [© EA Sports]

L'équipe du Bayern de Munich qui s'entraîne en ligne, des pilotes de F1 réunis dans un grand prix virtuel, des tournois d'e-foot en Nouvelle Aquitaine... Le monde du sport se met à l'heure du confinement pour pallier l'absence de vraies compétitions.

La suspension de la plupart des grands événements (Ligue 1, Euro 2020, NBA, Roland Garros...) et la question en suspens des JO de Tokyo obligent les athlètes enfermés - ou mis en quarantaine - et les fans de sport à vivre autrement leur passion. Les jeux en ligne et les «cyber-entraînements» tentent de sauver l'esprit de participation mis en avant par le baron de Coubertin.

Dimanche dernier, le Grand Prix de Bahreïn s'est déroulé virtuellement. Champions d'esport et vrais pilotes se sont retrouvés sur les serveurs du jeu F1 2019 dans sa version PC. Si l'idée est ici de divertir, les champions se sont affrontés sur 14 tours. «L'idée est partie d'un post Instagram après l'annulation du GP d'Australie de F1, j'ai demandé aux pilotes qui était chaud pour un championnat virtuel», a expliqué Jean-Eric Vergne à l'Equipe. Le célèbre pilote français de 29 ans a donc pris le volant de son simulateur, tout comme d'autres joueurs. Une initiative qui devrait être répétée dans les prochaines semaines au gré des autres Grand Prix prévus.

De l'e-foot pour les petits clubs

Dans la région Nouvelle-Aquitaine, les fans du ballon rond ne se retrouvent plus dans les stades fermés, mais ils peuvent suivre un autre championnat local autour du jeu Fifa 20. Quelque 170 clubs de foot de la Ligue Nouvelle-Aquitaine prennent part à des matchs en ligne afin de poursuivre le championnat local. Prévu pour s'étaler sur cinq à six semaines, ce championnat virtuel promet de vraies récompenses pour les clubs qui parviendront à bien se classer, puisque des dotations sont prévues en récompense. Une idée qui n'est pas isolée et qui se multiplie à travers l'Hexagone, mais aussi en Europe, notamment en Espagne ou au Royaume-Uni. Et si des mordus du pad sont souvent derrière leurs écrans pour défendre les couleurs de leurs clubs favoris, les vrais footballers adaptent aussi leur entraînement.

Des cyber-entraînements exigeants

Thomas Müller du Bayern Munich racontait récemment sur les réseaux sociaux comment le club allemand s'était mis à la page du «cyber-entraînement». Le joueur allemand de 30 ans a fait part d'un suivi rigoureux où lui et ses coéquipiers se retrouvent quotidiennement en visio-conférence afin de suivre des exercices physiques depuis leur domicile. 

Et les séances, d’une durée comprise entre 75 et 90 minutes selon les exercices, sont composées entre autres d’exercices de stabilité et de séances intensives sur des vélos d’intérieur. «En gros, nous allons alterner le travail d’endurance et les exercices de fractionné intensif, et aussi du travail en force», a expliqué Hansi Flick, l'entraîneur du club bavarois. Un modèle qui est actuellement mis en place par d'autres clubs et qui devrait faire école dans une situation de confinement internationale inédite.

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