En direct
A suivre

Conflit entre Israël et le Hamas : comment les réseaux sociaux luttent-ils contre la désinformation ?

À la suite de cette recrudescence des contenus illégaux et de la désinformation en ligne, l’Union européenne a rappelé les plates-formes à l'ordre. [dole777/Unsplash]

Après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier et la riposte israélienne, plusieurs vidéos et fake news sont apparues sur les réseaux sociaux comme Facebook, X (anciennement Twitter) et TikTok. Depuis, les plates-formes se sont mobilisées pour lutter contre la désinformation.

Une guerre informationnelle. Alors que la situation reste toujours tendue au Proche-Orient, après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier et la riposte israélienne sur la bande de Gaza, des vidéos de propagandes envahissent les réseaux sociaux.

À la suite de cette recrudescence des contenus illégaux et de la désinformation en ligne, l’Union européenne avait rappelé les plates-formes telles que Facebook, Instagram, X (anciennement Twitter), TikTok et YouTube, leurs obligations en matière de modération, dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA), entrée en vigueur fin août. Cette mise en garde a été prise au sérieux par les différentes plates-formes… à l’exception de X.

Du côté de Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, l’entreprise a annoncé, vendredi 13 octobre dernier, sur son site internet avoir sensiblement renforcé la modération des contenus postés sur ses réseaux sociaux, indiquant par la même occasion que des centaines de milliers de messages postés depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas ont été retirés.

Pour mieux lutter contre la désinformation, Meta a indiqué avoir «mis en place un centre d'opération spécial composé d'experts, y compris des hébreux et des arabophones, pour suivre de près «cette situation en évolution rapide et réagir en temps réel». «Cela nous permet d'éliminer plus rapidement le contenu qui viole nos normes communautaires ou nos directives communautaires, et sert d'autre ligne de défense contre la désinformation», a ajouté la maison-mère de Facebook et Instagram.

À l’heure où les signalements de contenus sont en augmentation depuis le regain des tensions entre Palestiniens et Israéliens, Meta a fait savoir que des publications pourraient être supprimées «par erreur». «Pour pallier ce problème, nous supprimons temporairement certains contenus sans avoir un incident sur les comptes», a ajouté Meta.

TikTok lance un «centre de commandement» pour mieux répondre à la crise

Sollicité par l’Union européenne, le patron de TikTok, Shou Zi Chew, a pour sa part expliqué que sa plate-forme a «immédiatement intensifier ses efforts». Dans un communiqué, le réseau social a indiqué avoir supprimé «les contenus et les comptes violents».

«Nous avons immédiatement mobilisé d'importantes ressources et du personnel pour aider à maintenir la sécurité de notre communauté et l'intégrité de notre plate-forme. Nous nous engageons à faire preuve de transparence tout en nous efforçant de fournir un espace sûr et sécurisé à notre communauté mondiale», a indiqué TikTok.

«Nous restons concentrés sur le soutien de la liberté d'expression, le respect de notre engagement en faveur des droits de l'homme et la protection de notre plate-forme pendant la guerre entre Israël et le Hamas», a poursuivi la plate-forme.

Pour faire face à la recrudescence des contenus illégaux et à la désinformation, TikTok a lancé «un centre de commandement» composé de 40.000 professionnels de la sécurité dans le monde. Celui-ci vise à mieux répondre à la crise qui évolue rapidement.

Puis, la plate-forme de vidéos a décidé de faire évoluer ses «systèmes de détection automatisés proactifs en temps réel, à mesure que nous identifions de nouvelles menaces». Cela devrait permettre «de détecter et de supprimer automatiquement les contenus graphiques et violents afin que ni nos modérateurs ni les membres de notre communauté n'y soient exposés».

Enfin, tout comme Meta, TikTok a ajouté des modérateurs parlant l’arabe et l’hébreu afin d’examiner des contenus liés au conflit opposant Israël au Hamas.

Le réseau social d’Elon Musk visé par une enquête

Après avoir été mis en garde par le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, le réseau social X est désormais visé par une enquête ouverte jeudi dernier par la Commission européenne pour la diffusion présumée de «fausses informations», «contenus violents et à caractère terroriste» ou encore «discours de haine».

De ce fait, une demande d’informations a été envoyée à X. Celle-ci constitue la première étape dans la procédure. Cette dernière peut conduire à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées et prolongées à la réglementation DSA.

Prenant la forme d’une quarantaine de pages avec des questions précises, cette requête concerne des clarifications à apporter par X sur la publication des contenus illégaux et de fausses informations. Le réseau social n’a que jusqu’au 18 octobre prochain pour y répondre.

Et ce n’est pas tout, car X est également dans la tourmente en Australie. Ce lundi 16 octobre, la plate-forme d’Elon Musk a écopé d’une amende de 610.500 dollars australiens, soit 385.000 dollars américains, pour «modération de contenus insuffisante». L’AFP ne précise toutefois pas si cette amende concerne un quelconque lien avec ce qu’il se passe en Israël et à Gaza.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités