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Affaire Alec Baldwin : La production conteste sa condamnation pour manquement délibéré à la sécurité

Alec Baldwin figure parmi les producteurs du film «Rust». [Mark Sagliocco / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Alors qu’en avril, la production du film «Rust» a été condamnée à une amende d’un peu plus de 130 000 euros pour des manquements à la sécurité sur le tournage qui a coûté la vie à la directrice de photographie Halyna Hutchins, la production a fait appel.

Elle remet en question le rapport des régulateurs de la sécurité au travail du Nouveau-Mexique, selon lequel les producteurs du film n’ont pas assuré la sécurité des équipes ayant fait preuve «d'une indifférence manifeste à l'égard des risques associés aux armes à feu». Pour mémoire, la directrice de la photographie Halyna Hutchins a perdu la vie sur le tournage du film en octobre dernier, après un tir accidentel d’Alec Baldwin, également coproducteur du film, alors qu’il manipulait une arme censée être inoffensive mais qui était chargée de balles réelles.   

Selon des documents déposés par la production et cités par la BBC, Rust Movie Productions conteste les conclusions des enquêteurs. La société précise avoir appliqué les protocoles sécuritaires. Elle rappelle que les acteurs ayant la charge de manipuler des armes avaient reçu une formation et que des réunions étaient organisées les jours où des armes à feu étaient utilisées. Un tel rendez-vous avait bien eu lieu le matin du drame, note le document.

La production invoque la loi

Un autre argument a par ailleurs été avancé par la production. Elle estime avoir délégué la sécurité des armes à feu à des professionnels comme la loi le permet. «La loi autorise correctement les producteurs à déléguer des fonctions essentielles telles que la sécurité des armes à feu à des experts dans ce domaine et n'impose pas une telle responsabilité aux producteurs dont l'expertise consiste à organiser le financement et les contrats pour la logistique du tournage» écrit-elle, rejetant indirectement la responsabilité sur l’armurière en chef, Hannah Gutierrez Reed. 

Enfin, alors que dans son rapport le bureau du Nouveau-Mexique avait pointé plusieurs «râtés» auxquels l’équipe n’avait pas remédié avant le drame selon eux, la production a contredit ces allégations. «Le premier n'était pas du tout un raté d'allumage et n'impliquait pas d'arme à feu - c'était un bruit inoffensif d'un "popper d'effets spéciaux". Les deux autres impliquaient des décharges de cartouches à blanc. Contrairement aux déclarations de NMED, aucun des "ratés" n'a violé les protocoles de sécurité des armes à feu sur le plateau et des mesures correctives appropriées ont été prises, y compris des briefings de sécurité des acteurs et de l'équipe», a ainsi noté la production selon The Hollywood Reporter. 

Depuis l’accident tragique, plusieurs plaintes ont été déposées notamment par la famille d’Halyna Hutchins. Pour l’heure, les enquêteurs ne savent toujours pas comment des balles réelles ont pu se trouver sur le tournage. «Personne n'est venu nous voir pour admettre avoir introduit des munitions sur le plateau », déclarait le 19 avril dernier le shérif du comté de Santa Fe (Nouveau-Mexique) Adan Mendoza comme le rapportait l’AFP. Un élément pourtant clef dans cette enquête.  

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