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Séries et téléfilms : la grève des techniciens se poursuit en France, les tournages à l'arrêt

La saison 5 de «HPI» avec Audrey Fleurot fait partie des tournages mis sur pause forcée.

Les tournages de séries et téléfilms seront de nouveau perturbés ce vendredi et la semaine prochaine en France, en raison de la reconduite d’une grève des techniciens.

Les tournages de plusieurs séries et téléfilms devraient de nouveau être perturbés vendredi ainsi qu'une journée la semaine prochaine, en France, en raison d'un appel à la grève parmi les techniciens pour leurs salaires.

Selon le SPIAC-CGT, une soixantaine d'équipes de tournage et de post-production avaient voté pour des grèves et des débrayages mercredi ou jeudi, affectant notamment le tournage des séries «HPI», diffusée sur TF1, et «Ça, c'est Paris» pour France Télévisions, qui venait de commencer.

Lors d'une assemblée générale de techniciens jeudi soir à Paris et en visio, il a été décidé de reconduire la grève vendredi et d'appeler à une nouvelle journée d'action la semaine prochaine. Les représentants des producteurs ne proposent «rien», si ce n'est «un rendez-vous le 5 décembre» donc «pas d’autres choix, on continue», selon le SPIAC-CGT, mobilisé jusqu'alors aux côtés du SNTPCT et de la CFTC Media+.

Côté employeurs, l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA) et le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) assurent qu'ils feront le 5 décembre «une proposition d’augmentation des minima salariaux», après déjà deux coups de pouce début 2023.

Dans un communiqué, ils soulignent aussi que «la réponse économique aux revendications des salariés ne pourra se faire sans des efforts partagés par l’ensemble des parties contribuant au financement des œuvres», appelant par là les diffuseurs, publics comme privés, à un effort.

l'exemple américain

Des dizaines de techniciens, chargés des lumières, caméras, régies ou encore du maquillage, s'étaient rassemblés mercredi devant le siège de l'USPA derrière des banderoles proclamant par exemple «audiovisuel +20%, sinon rien sur vos écrans». Car «depuis 2007, du fait de la non-revalorisation des salaires minima, les salariés ont perdu 20% de pouvoir d'achat dans ce secteur», selon eux.

«Pas encore aussi médiatisée que la crise des scénaristes et acteurs aux Etats-Unis, la colère qui s'exprime parmi les professionnels de la production audiovisuelle traduit des formes identiques de désarroi», estiment les syndicats. 

La semaine dernière, les mêmes techniciens s'étaient mobilisés pour protester contre la refonte de l'assurance chômage des intermittents du spectacle, un sujet qui demeure sur la table. Au total, 10.000 à 15.000 techniciens sont concernés.

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